Essentiellement, ce théorème énonce qu'un système dynamique, au voisinage d'un équilibre hyperbolique, se comporte qualitativement de la même manière que le système linéarisé au voisinage de l'origine. Par conséquent, lorsque l'on est en présence d'un tel système, on utilise plutôt la linéarisation, plus facile à analyser, pour étudier son comportement.
Alors, il existe deux ouverts U et V de contenant respectivement p et 0, et un homéomorphisme
tel que
et qui envoie les trajectoires de bijectivement sur les trajectoires de dans V = h(U) en gardant l'orientation donnée par le temps t. On dit alors que les flots de et A sont topologiquement conjugués[1],[2],[3],[4].
Ce système admet trois équilibres : (0, 0), (2, 0) et (1, 1/2). On va étudier le comportement des trajectoires de ce système autour de l'équilibre (2, 0).
Pour cela, on calcule la jacobienne de en (2, 0) :
Les valeurs propres de sont –1 et 1 ; l'équilibre (2, 0) est donc hyperbolique. Concernant le comportement du système linéaire, l'étude du portrait de phase nous indique que l'équilibre est un point-selle, voir figure 1. L'utilisation du théorème de linéarisation nous indique qu'au voisinage de (2, 0), le système (1) se comporte de la même manière, voir figure 2.
↑(en) David M. Grobman (trad. du russe), « Homeomorphisms of systems of differential equations » [« О гомеоморфизме систем дифференциальных уравнений »], Doklady Akademii Nauk SSSR, vol. 128, , p. 880-881.
↑(en) P. Hartman, « On local homeomorphisms of Euclidean spaces », Bol. Soc. Math. Mexicana, vol. 5, , p. 220-241.
↑Tewfik Sari, « Introduction aux systèmes dynamiques et applications à un modèle cosmologique », dans Khaled Sadallah et Abdelghani Zeghib, Géométries et Dynamiques, Hermann, coll. « Travaux en Cours » (no 70), (lire en ligne), p. 259-274.