Le « poète de la mer » a passé son enfance à Fougères et a suivi des études de droit à Paris. Quelques mois avant sa mort, le romancier Léon Bloy (1846-1917) invite Théophile Briant qui lui rend visite, à son domicile du no 7 rue André-Theuriet à l'occasion d'une permission en et à qui il offre un exemplaire du Salut par les Juifs[2].
En 1936, il lance Le Goéland, publication périodique qui tient du journal et de la revue de poésie, et dont il est l'éditorialiste. Malgré des interruptions (1940-1942 et 1944-1946), 120 numéros seront publiés. Simultanément, il crée un concours de poésie (qui subira lui aussi quelques interruptions), le prix du Goéland puis le grand prix du Goéland, assorti de huit autres prix. Briant affirmait en effet : « il n'y a qu'un moyen de connaître les poètes de son temps. C'est de les chercher. Il n'y a qu'un moyen de les trouver. C'est de les aider à vivre »[réf. nécessaire]. Le jury, dont la composition évolue au fil du temps, comprend des poètes, des essayistes, des romanciers, des musiciens et des peintres. Le lieu des délibérations se déplace de Rennes à Paris (La Rotonde à Montparnasse puis la brasserie Lipp à Saint-Germain-des-Prés). Au sommet de sa notoriété, ce concours reçoit jusqu'à plus de cinq cents manuscrits. Parmi les lauréats les plus connus, on compte Louisa Paulin, René-Guy Cadou, Charles Le Quintrec, Luc Bérimont, Angèle Vannier, Jean Laugier ou Alain Borne.
Outre ces activités littéraires, il est aussi un sportif confirmé. Ainsi le , il parcourt à la nage les 4 km séparant Cézembre de la plage de Rochebonne à Paramé, en 2 heures et 15 minutes[3].
Il meurt le à Paramé, des suites d'un accident de voiture. Il est inhumé au cimetière de Rothéneuf à Saint-Malo.
Publications
Premier Recueil de Poèmes, Éditions Delamain et Boutelleau (Paris), Librairie Stock, 1929
Le Testament de Merlin, Éditions Bellanger, Éditions Champion, et Éditions Slatkine, 1975
Légendaires, Éditions Rougerie , 1983
Surcouf : le corsaire invincible, Éditions Fernand Lanore, 2002 (ISBN9782851572134)
Postérité
Après la mort de Théophile Briant, l'association Les Amis de la Tour du Vent, dont sont membres de nombreux artistes (peintres, poètes, écrivains, sculpteurs, musiciens) s'est attachée à perpétuer sa mémoire et à maintenir son œuvre en publiant la revue Avel IX et en relançant, en 2006, le prix du Goéland, interrompu en 1956, année de sa mort.
À Tinténiac, un collège porte son nom, dont la salle de restaurant a été décorée par une fresque peinte par Geoffroy Dauvergne sur les quatre murs, inspirée de son roman Les Amazones de la Chouannerie.
Voir aussi
Bibliographie
Béatrix Balteg, Dominique Bodin, Francine Caron et alii, Théophile Briant : 1891-1956 : veilleur d'un phare éternel, Saint-Malo, Les Amis de la Tour du vent, 1996.
Joëlle Méar, Nathalie Merrien, Michel Renouard, Dictionnaire de Bretagne, Rennes, éditions Ouest-France, 1992. (ISBN2-7373-0825-9)
Emmanuel Salmon-Legagneur (dir.) et al. (préf. Yvon Bourges, anc. ministre, prés. du conseil régional de Bretagne), Les noms qui ont fait l'histoire de Bretagne : 1 000 noms pour les rues de Bretagne, Spézet, Coop Breizh et Institut culturel de Bretagne, , 446 p. (ISBN978-2-84346-032-6), p. 63. Notice de Pierre-Marcel Adema.
↑Études, souvenirs et témoignages de Stanislas Fumet, Marcel Moré, Théophile Briant, Joseph Bollery, René Martineau, etc. Collection Résurrections. Toulouse et Paris, Didier, s.d., cart. - [Collectif].
↑Véra Kornicker, Cézembre, l'île interdite, Éd. La Découvrance, 2008, p. 118.