Théophane a décoré plus de quarante églises, dont aucune n'est conservée, à Constantinople, en Chalcédoine, en Galatie génoise et à Caffa en Crimée d'où il a vraisemblablement rejoint la Russie. Grâce à Épiphane, nous savons qu'il a travaillé à Novgorod, à Nijni Novgorod et à Moscou. L'iconographe a apporté et répandu de nouvelles idées sur l'ascétisme monastique, l'hésychia. En découlent de nouvelles traditions iconographiques.
Œuvres
Théophane vient mettre son expérience à la disposition de Novgorod. Mais lui-même bénéficie des traditions novgorodiennes déjà existantes à Staraïa Ladoga, qui apparaissent dans les fresques de l'église Saint-Georges et de l'Église de la Transfiguration-du-Sauveur-sur-Néréditsa. Il s'en inspire mais introduit dans ses fresques un dynamisme, un abandon du détail qui rappelle certaines formes de l'art moderne. Selon l'expression de Mikhaïl Alpatov ses visages ascétiques, sévères, tourmentés, forment une véritable « sténographie picturale » où il s'abandonne à sa seule inspiration. C'est une chose rare dans l'église orthodoxe fort réglée par des canons sévères. Ses fresques sont comme illuminées d'éclairs et certaines sont comme des sortes de négatifs photographiques. Les traits sont parfois simplement évoqués en blanc ou en clair selon une technique quasi-impressionniste[1].
Le patriarche Adam / église de la Transfiguration-du-Sauveur-sur-Iline 2
Voir aussi
Documentation
Cinéma
Théophane le Grec est l'un des personnages principaux d'Andreï Roublev, réalisé par Andreï Tarkovski en 1966. Le deuxième tableau du film a son nom pour titre.