Tetrapleura tetraptera (Schum. & Thonn.) Tauban, communément appelé Aidan tree en anglais, sassas chez les Bassa, djetk ou essissa (ou Esesè) chez les Ewondo au Cameroun. Elle est aussi appelée Prekese dans la langue Twi, parlée au Ghana et également Uhio (Uhiokrihio) dans la langue lgbo au Nigéria. C'est un arbre pérenne des régions forestières d'Afrique tropicale, de la famille des Mimosaceae.
De par sa forme, le fruit est communément nommé quatre côtés.
Description
Cet arbre peut atteindre 25 mètres de haut avec une cime ouverte et un fût court. Les folioles sont vert foncé. Les fleurs, en épis étroits, sont de couleur crème ou rose tendant vers l'orange. Ses feuilles d'environ 30 cm de longueur ont 6-8 paires de pinnules opposées. Ses fruits sont des gousses de couleur pourpre à brun foncé, composées de quatre côtes saillantes pouvant atteindre 20 cm de long et 5 cm de large. Ses graines sont ovales, plates et noires[4],[5].
Reproduction
La dissémination de ses graines est facilitée par les éléphants, celles-ci étant capables de germer dans les excréments d'éléphant[6].
On le rencontre dans la forêt, la jachère rocheuse, la savane[5].
Utilité
Communément nommé quatre côtés de par sa forme caractéristique, le fruit est utilisé comme épice pour plusieurs sauces notamment la sauce jaune chez les Bamiléké ou le bongo'o chez les Bassa au Cameroun[8]. Au Ghana, Tetrapleura tetraptera est utilisé comme thé ou dans la fabrication des bonbons[4], car la pulpe est sucrée et aromatisée[7].
Le bois est dur, dense, mais moyennement résistant. On s'en sert pour la petite menuiserie, la fabrication d'outils, également pour le chauffage[7].
Toutes les parties de la plante connaissent de très nombreuses utilisations en médecine traditionnelle en Afrique[9], mais les fruits, réputés anti-arthritiques, anti-inflammatoires et anti-diabétiques, sont les plus employés, pour traiter des affections aussi variées que : troubles cardiovasculaires ou digestifs, hypertension épilepsie, convulsions, fièvres, insuffisance immunitaire, problèmes dentaires[7].
Voir aussi
Bibliographie
Nwozo S.O., Kasumu T.F., Oyinloye B.E. Dzotan J.K., Touani F.K., Kuete V. 2015, « Caractéristiques et capacités de germination des graines de Tetrapleura tetrapleura (Schum & Thonn) », International Journal of Biomedical Science, 11(2): 86–92.
[Eyog Matig et al. 2006] Oscar Eyog Matig, Ousseynou Ndoye, Joseph Kengue et Abdon Awono (éds.), Les fruitiers forestiers comestibles du Cameroun, IPGRI (International Plant Genetic Resources Institute), , 220 p. (ISBN978-92-9043-707-9 et 92-9043-707-3, lire en ligne [sur books.google.fr]), p. 109-110.
↑ a et bA. Akoegninou (dir.), W. J. van der Burg (dir.) et L. J. G. van der Maesen (dir.), Flore analytique du Bénin, Cotonou & Wageningen, Backhuys Publishers, , 1034 p. (ISBN978-90-5782-181-3), p. 645-646
↑D.-Y. Alexandre, « Le rôle disséminateur des éléphants en forêt de Taï, Côte-d'Ivoire », Revue d'Écologie, no 1, , p. 47–72 (lire en ligne [PDF], consulté le ).