Initié dès l'âge de 6 ans à la guitare par sa mère alors que son père pratiquait le violon, il rejoint sa famille à Strasbourg en 1965. Il s'y produit au cabaret de la Choucrouterie, dès son ouverture.
Tchavolo Schmitt développe au fil des années une virtuosité dans le style manouche dont la renommée dépasse rapidement les limites de l'Alsace, sa région d'origine, et qui le fait devenir un musicien influent parmi ses pairs qu'il retrouve notamment dans les petits cafés de la Porte de Montreuil[1] ou à la Chope des Puces à Saint-Ouen, lieux mythiques du swing manouche.
Il devient professionnel en 1979, année durant laquelle, après avoir quitté Paris pour un retour à ses racines alsaciennes, il rejoint le groupe « Hot Club da Sinti » pour s'y associer notamment au violoniste Wedeli Köhler, au guitariste Schmeling Lehmann et au contrebassiste Jani Lehmann. Un unique enregistrement en LP, aujourd'hui collector, verra le jour en 1981.
C'est avec ce dernier qu'on le retrouve en 1993 au Gipsy Swing Festival d'Angers dans le groupe « Gipsy Réunion » avec également Patrick Saussois et Gino Reinhardt.
En 2000, il sort son premier album sous son nom, avec l'amical soutien et la participation active de Romane à la pompe : il s'agit d'Alors?... Voilà!. Cet album est suivi en 2001 de Miri Familia.
Son attaque et son phrasé uniques sont consacrés en 2002 avec Swing, bande originale du film de Tony Gatlif où Tchavolo Schmitt joue lui-même le rôle de Miraldo qu'il a inspiré, un professeur de guitare, personnage haut en couleur à son instar. Le film le fait connaître du grand public.
En 2004, Angelo Debarre s'associe à lui pour produire un disque-hommage à Django Reinhardt intitulé Mémoires, et en 2005, il sort à nouveau un album personnel intitulé Loutcha.
Il enregistre par la suite Seven Gypsy Nights et enfin son Live in Paris, capté en concert à l'Alhambra (Paris) le , un chef-d'œuvre « incontournable, […] une chaleur particulière tant les expressions de Tchavolo vont avec son jeu »[2]. « Ce n’est pas du jazz manouche mais un manouche qui joue du jazz »[3].
Considéré comme l'un des héritiers de Django Reinhardt[4], qu’il dit trop vénérer pour en accepter la filiation, il poursuit une carrière nationale et internationale marquée par de nombreuses collaborations comme celles avec le guitariste Bireli Lagrène.
Discographie
1981 : « Hot Club da Sinti », Wonderful (Linkshändle Records, 0181 LR)