La ville se développa mais lorsque la légion est dissoute en 238, la cité est privée de son soutien économique majeur.
Au Ve siècle, la ville est détruite par les Berbères et rétrograde au rang de bourgade de seconde zone avant de disparaître presque complètement à l'époque byzantine[7].
Époque coloniale française
Les Romains y envoyaient leurs détenus politiques et, à leur imitation, les Français y établirent une colonie pénitentiaire. Durant l'époque coloniale, une prison militaire est créée par décret en janvier 1850. Elle sert à emprisonner les insurgés des Journées de juin 1848 et des condamnés de droit commun[8] et est gardée par un détachement du 3e régiments de zouaves.
Les ruines qui couvraient plus de 800 ha ont servi d'abord à la construction du pénitencier et ensuite pour la construction du centre colonial. Un petit village peuplé d’ouvriers, d’artisans et de commerçants se forme autour de la prison. En 1862, une colonie agricole de 4619 hectares est créée, pour une centaine de colons. Le peuplement entraîne la création d’une commune de plein exercice en 1869[réf. nécessaire]. Quelques bâtiments publics complètent l’établissement : église, hôpital, bureau de poste. Les prisonniers peuvent vendre une partie de leur production, afin de se constituer un pécule qui leur est remis à leur libération[9].
Le bagne de Lambèse est connu pour ses conditions carcérales extrêmement dures [10],[11]. Il accueille, à l’époque de la conquête de l’Algérie, ceux qui combattaient la France[12]. Pendant la Guerre d'Algérie, des indépendantistes et des militaires réfractaires, en particulier les militants communistes dits Soldats du refus, y sont incarcérés[13],[14],[15],[16].
Époque de l'Algérie indépendante
Après l’indépendance de l'Algérie, Lambèse constitue une commune du département de Batna qui englobe les villes de Lambèse et de Laveran[17]. Puis la ville est débaptisée et prend le nom de Tazoult.
Le bagne est converti en pénitencier. Comme à l’époque coloniale, les prisonniers y vivent dans des conditions carcérales faisant fi des droits de l’homme. Des opposants politiques de toutes obédiences et les bandits de la grande délinquance y ont été incarcérés [18],[19].
En 1984, Tazoult est une commune à part entière, constituée de quatorze localités[4] et dotée d'infrastructures économiques, sociales, culturelles et sportives.
Toponymie
Le nom de Tazoult est un mot berbère désignant le khol en touareg ou l'antimoine dans les autres variantes algériennes ou marocaines[20].
La commune compte deux lycées : le lycée Émir-Abdelkader et le Technicum Slimane-Mohamed, trois collèges d'enseignement moyen (CEM), treize écoles primaires et un centre de formation professionnelle et d'apprentissage (CFPA)[2].
Santé
La santé de la population est prise en charge par quatre AMG (Assistances médicales gratuites).
Économie
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Culture et patrimoine
Culture
La commune dispose d'un musée et d'une maison de la culture ainsi que d'une bibliothèque de la mairie.
↑Jean Farrugia, « Cinq mois de terreur à la Centrale de Berrouaghia », La Défense, no 419, , p. 4-5
↑Allison Drew, « Les luttes des prisonniers communistes pendant la guerre d’indépendance algérienne », Cahiers d'histoire, no 140 « Communisme en Algérie/Communisme algérien », , p. 65-74 (ISBN978-2-917541-74-6, lire en ligne)
↑Hélène Bracco, Pour avoir dit non : actes de refus dans la guerre d'Algérie, 1954-1962, Paris, Paris-Méditerranée, , 336 p. (ISBN2-84272-188-8 et 9782842721886, OCLC54383217, lire en ligne), « Un soldat du refus : Michel Ré »