Lors de son séjour à l'étranger, la scène artistique brésilienne se transforme. Sa nouvelle modernité est exprimée lors de la Semaine d'art moderne de 1922 où sont organisées des présentations et des expositions en commémoration du centième anniversaire de l'indépendance du Brésil[2]. Ce festival marque la rupture des artistes brésiliens avec l'art académique[4].
Lorsqu'elle revient dans son pays natal, elle est particulièrement inspirée par cette nouvelle vague et intègre O grupo dos cinco (le groupe des cinq), collectif de peintres et d'écrivains influents associés au Modernisme brésilien dont font partie Anita Malfatti, Oswald et Mário de Andrade, Menotti del Picchia. Basés à São Paulo, ils portent le mouvement moderniste[5].
Sa production est la plus féconde entre 1923 à 1929, mais son succès fut limité, car les débuts du surréalisme attiraient toutes les attentions du public. Elle est la seule artiste latino-américaine à participer en 1928 et 1929 au Salon des vrais indépendants. En , elle participe au Salon des surindépendants[6] Puis elle se tourne vers le Parti communiste et l'art réaliste et ce n'est que beaucoup plus tard, vers sa vieillesse, qu'elle reviendra à l'imagination et aux fantasmes.
Elle développe peu à peu un style particulier et coloré, mêlant sa culture brésilienne avec les techniques apprises à Paris comme les dessins préparatoires et la mise en valeur des compositions. Elle va présenter des toiles invitant à l'imagination et à la rêverie.