Tarnation est l'autoportrait de Jonathan Caouette, 31 ans, qui dès l'âge de 11 ans décide de filmer la vie chaotique qu'il mène dans une famille texane, à Houston. Tourné en Super 8, VHS, et DV, accompagné de messages enregistrés sur répondeur.
Tout commence lorsque Jonathan apprend par son répondeur que sa mère vient de faire une surdose de lithium. Bouleversé, Jonathan se souvient de son passé.
Fils de la jolie Renée, et d'un père qu'il n'a que peu connu, allant de familles d'accueil aussi étranges les unes que les autres, il est finalement accueilli par ses grands-parents. Pendant ce temps, sa mère, atteinte de problèmes psychiques, alterne les séjours en hôpital psychiatrique, où soignée à coup d'électrochocs, elle plonge tout en entraînant son fils.
Ce film dénonce également les principes fondamentaux absurdes de l'Amérique, comme les préjugés sur l'homophobie, dont Jonathan est victime.
Grâce à la force de l'amour, et à son nouvel entourage, Jonathan arrive à s'en sortir et à devenir ce qu'il est aujourd'hui.
Le film a impressionné Gus Van Sant. Ce sont John Cameron Mitchell (producteur exécutif de Tarnation) et Stephen Winter (producteur du film) qui ont montré une première version du film à Gus Van Sant.
Le mot tarnation est un juron, la version déformée et euphémisée du juron damnation ou darnation, peut-être influencé aussi par un autre juron euphémisé, tarnal (eternal).