À l'âge de quatorze ans, il entre au temple Sukyô-ji en tant que disciple de Maître Kisen puis Maître Tôho après son décès. À partir de vingt-deux ans, on le voit au temple Daïtoku-ji de Kyoto sous la direction du Maître Shun-Oku-Sôen (1517-1597) et cela pendant sept ans. Plus tard, il s'exerça sous la direction du Maître Ittô-Jôteki au temple Nanshû-ji de la ville de Sakaï. En 1604, il lui succédait dans la Loi, à l'âge de trente-deux ans.
En 1608, il devient le père supérieur du temple Daitoku-ji de Kyoto au Japon. Mais il démissionna trois jours plus tard en laissant ces mots :
Depuis toujours, j'ai été comme un cours d'eau
Et des nuages flottants.
J'ai vécu à tort dans un temple célèbre.
C'était au printemps, dans les rues violettes.
Je ne veux plus de cela.
Demain matin, je serai au Sud, sur la côte marine.
La mouette blanche ne vole pas du tout
En direction des poussières rouges.
En 1629, à la suite de désaccords avec le shogun et le moine Sûden, il fut contraint à quatre années d'exil par le deuxième shogun Tokugawa vers une province éloignée du nord. Amnistié à la mort du shogun en 1632, il reprit pied dans le monde, notamment avec l'intermédiaire de Yagiu Tajimanokami, maître d'armes des shoguns, accédant ainsi au rang de conseiller du troisième shogun Tokugawa Iemitsu.
Il est aussi l'inventeur du radis chinois (daikon) mariné que l'on nomme takuwan.
En novembre 1645, Takuan tombe malade au Tôkaï-ji et mourut le 11 décembre à l'âge de soixante-treize ans.
Voir aussi
Bibliographie
Takuan Sōhō, L'Esprit indomptable. Écrits d'un maître de zen à un maître de sabre, Noisy-sur-École, Budo Éditions, , 3e éd., 112 p. (ISBN978-2-908580-87-7).