Séraphin François Thiebauld, né le à Genappe (Belgique), est le fils de Jean-Jacques Thiebauld, ancien hussard français de l'armée Napoléonienne devenu horloger après la défaite de Waterloo, et de Marie Louise Henne[1]. Il épouse Clémence L'Olivier le à Liège.
À la fin du mois de septembre 1830 lors de la révolution belge, sa carrière militaire débute alors que simple étudiant, il participe aux combats avec les volontaires de Genappe dans le parc de Bruxelles. Il est nommé sous-lieutenant dans l'armée belge dès le 22 octobre 1830. Il prend également part à la campagne d'Anvers du 15 au 27 octobre 1830, qui voit les troupes belges prendre la ville sans coup férir[2]. Instruit et compétent, il gravit ensuite les échelons de commandement. Nommé lieutenant-colonel en 1854, il se signale à la tête du 11e régiment de Ligne par la qualité de l'école régimentaire[3].
En 1863, il est nommé général-major et commande une brigade d'infanterie. Lors de la guerre franco-allemande de 1870, il commande la 1ère division de l'armée d'observation qui opérait dans la province de Luxembourg et, le , est nommé lieutenant-général, grade le plus élevé dans la hiérarchie militaire belge[3]. Il reste à la tête de cette division jusqu'en 1873.
Il est nommé ministre de la Guerre de 1873 à la demande du roi Léopold II. Durant son passage au ministère de la Guerre, il améliore la condition des sous-officiers ainsi que la loi de milice de 1870 qui constitue le premier pas vers le service personnel obligatoire. Il institue également la Croix militaire, décoration destinée aux officiers de l'armée belge[2].
En juin 1878, il est admis à sa demande à la retraite.