Sylvia Robinson retourne à la chanson durant les années 1970 et se produit en solo sous le nom de Sylvia. Elle écrit notamment Pillow Talk(en), un titre qu'elle propose à Al Green. Devant son refus, elle l'enregistre elle-même en 1973. Le single se classe 1er du hit-parade rhythm and blues et 3e du Billboard Hot 100. Au Royaume-Uni, il atteint la 14e place du UK Singles Chart[1],[7].
En 1979, Bernard Edwards et Nile Rodgers, fondateurs du groupe Chic, découvrent le titre Rapper's Delight du Sugarhill Gang dans une discothèque et reconnaissent leur morceau Good Times. La paternité de Rapper's Delight est à l'origine attribuée à Sylvia Robinson et au trio de rappeurs. Menacé d'un procès, le label admet dans un accord hors-tribunal que Edwards et Rodgers sont les compositeurs de la chanson[9]. Durant les années 1980, Grandmaster Flash attaque le label Sugar Hill Records pour non versement des redevances (non-payment of royalties)[2].
Après un long procès les opposant à MCA Records, les Robinson négocient en 1990 un règlement hors-tribunal leur permettant de conserver leurs droits sur le catalogue du label Sugar Hill. En 1995, ils les revendent à Rhino Records. La famille Robinson détient toujours les droits d'édition musicale (publishing rights)[9].
Héritage
À la fin des années 1960, Sylvia Robinson fait partie des premières femmes à s'investir dans la production discographique[7]. Le succès de Rapper's Delight et du label Sugar Hill Records durant les années 1970 vaut à la productrice le surnom de « mother of hip-hop » (« mère du mouvement hip-hop »)[11].
Famille et vie privée
Sylvia et Joe Robinson divorcent en 1989. Ce dernier meurt en des suites d'un cancer. Le couple a trois fils, dont Joey Robinson Jr. qui a fait partie du groupe West Street Mob durant les années 1980[8],[9].
(en) Reiland Rabaka, The Hip Hop Movement : From R&B and the Civil Rights Movement to Rap and the Hip Hop Generation, Lanham, Md., Lexington Books, , 516 p. (ISBN978-0-7391-8117-1, lire en ligne), p. 54-55.