Sydney "Syd" Turner Cozens, né le à Manchester et mort le à Charlottetown au Canada, est un coureur cycliste britannique. Il a été huit fois champion d'Angleterre[1].
Biographie
Sydney Turner Cozens commence à courir à Londres en 1923, en gagnant un handicap d'un demi-mile. Un peu plus tard, il court à Manchester, mais comme il vient tout juste de faire son premier tour de piste, on le fait descendre, Il n'a pas 16 ans, et n'est donc pas autoriser à disputer de telles épreuves[2].
Il rejoint le Manchester Wheelers' Club(en) à l'âge de 16 ans révolu et décide de se spécialiser sur les distances de 440 yards à 10 miles. De sévères critiques sont faites lors de ses débuts officiels. Il ne parait pas de taille pour faire un champion cycliste. Pendant deux ans, Cozens se spécialise dans les handicaps où il obtient quelques succès, puis il finit, en 1926, par se distinguer sérieusement sur le 1/4 de mile[2].
Il est l'un des principaux membres de son club, remportant le championnat de la région de Manchester en 1927 et 1928. La même année il est finaliste du championnat d'Angleterre, sur un mile et en tandem, sur un mile, avec Lew Wyld[3]. Il participe à l'épreuve de vitesse aux jeux olympiques d'été de 1928[4] mais durant sa première course il chute. Le premier succès notable du jeune sprinter est dans une course de vitesse par invitation, le Vendredi saint, à Herne Hill, course dans laquelle Cozens bat Roger Beaufrand[2].
En 1929, Cozens dispute 32 courses, s'adjugeant 12 premières places, 9 secondes et 4 troisièmes. En Angleterre, il gagne pour la première fois le championnat national du quart de mile, puis la Coupe Tonica et une série de matches dans lesquels il domine Sibbit, Wyld, Stone, Chambers, etc. Il établit le record du quart de mile en 28s[5]. II finit 2e dans le Grand Prix de Copenhague amateur et court le Grand Prix de Paris (amateurs) qu'il gagne trois fois de suite en 1929[2],[6],[7], 1930[8] et 1931[9].
En 1953, Cozens devient directeur sportif de l'équipe cycliste BSA Cycles, puis de l'équipe Hercules[note 1]. En 1955, il dirige la première équipe britannique à participer au Tour de France[16]. L'équipe est marquée par des disputes internes et débordée par les efforts de la course[note 2]. L'un des coureurs, Brian Robinson a qualifié plus tard Cozens de « bandit[17] ». Tony Hoar a dit de Cozens : « Syd parlait couramment le français, mais c'était à peu près la seule bonne chose [...] il n'avait pas la moindre idées sur les courses sur route[18] ».