Swartzia guianensisSwartzia gianensis
Swartzia guianensis est une espèce de plantes à fleurs de la famille des Fabaceae. C'est un arbre néotropical. Il s'agit du nom correct de l'espèce type du genre Swartzia Schreb.. En Guyane, c'est une des espèces connues sous le nom de bois de fer. Au Suriname, on l'appelle paarse ijzerhart, et au Guyana, banya-type, itikiburoballi, Matope (Arawak)[2], Axeblunter, Marudi food (Créole), Warama, Asemunusi, Marasi ereparï (Carib)[3]. Au Venezuela, on le nomme Dawadema, Majako shodo (Yekwana)[4]. StatutSwartzia leblondii R.S.Cowan, 1968 (synonyme de Swartzia guianensis (Aubl.) Urb.) est inscrit sur la liste des espèces protégées en Guyane[5]. DescriptionSwartzia guianensis est un arbre petit à moyen, haut de 6 à 16 m. Le tronc mesurant 7,5-30 cm de diamètre, développe des contreforts, et est recouvert d'une fine écorce, lisse et brune. Les rameaux sont strigilleux à l'apex. Les feuilles sont composées, imparipennées, à rachis nettement ailé, à 5 folioles (les 2(3) paires de folioles latérales sont opposées). Les stipules parfois persistantes, sont linéaires-lancéolées ou linéaires-subulées, longues de 3 à 5,5 mm, et strigilleuses à l'extérieur. Pétiole, rachis et pétiolules sont strigilleux à pileux veloutés. Le pétiole est long de 12-22 mm, et ailé, avec des ailes plus courtes que le pétiole, étroitement oblongues à oblancéolées, larges de 1 à 2 mm. Le rachis est long de 5 à 8,5(14,5) cm, ailé, avec des ailes glabrescentes, linéaires-oblongues à oblancéolées, larges de 2-4(7) mm, et porte des stipelles à l'insertion des folioles. Les pétiolules sont longs de 1 à 3(4) mm. Les folioles sont cartacées à finement coriaces, pileuses sur la nervure primaire adaxiale, pileuses et glauques sur toute la face adaxiale, à base obtuse, et à apex nettement aigu à cuspidé-acuminé, de forme elliptique à oblancéolée-elliptique, et mesurent de 6,5-22(29) x 3,5-9(10) cm (la paire basale est la plus petite). Les inflorescences voyantes, de couleur crème, sont des grappes simples ou des panicules peu ramifiés, pendant sur le tronc, les branches ou les rameaux plus âgés, longues de (8,5)14-22 cm. Les axes, bractées, pédicelles et boutons floraux sont couverts d'un indumentum velouté strigilleux Les bractées sont triangulaires à triangulaires-lancéolées, aiguës, persistantes, et mesurent environ (1)1,5(2) x 0,7(1) mm. Les pédicelles sont veloutés, longs de (4,5)6-7(9) mm. Les bractéoles sont absentes. Les boutons floraux sont ovales ou déprimés-globuleux, et mesurent environ 7 × 6 mm de diamètre. Le calice compte (3)4 sépales, glabres ou densément strigueux sur sa face interne. Les pétales sont absents. L'androcée se compose de 2 grandes étamines glabres ou légèrement strigilleux, avec un filet long d'environ 6 mm, et de petites étamines glabres avec un filet long d'environ 4 mm. Le gynécée densément poilu, se compose d'un gynophore long d'environ 2(3) mm, qui porte un ovaire ovoïde, mesurant environ 3(4) x 2(3) mm, avec un style glabre, latéral (perpendiculaire à l'axe principal de l'ovaire), long d'environ 1 mm, portant un stigmate ponctuel. Le fruit est une gousse peu strigueuse, de couleur orange, ovoïde, mesurant 2,5-3 x 1,5-2 cm de diamètre, et portée par un stipe strigueux long de 3-5 mm. Il contient des graines noires entourées d'un arille blanc[4],[2],[3]. RépartitionSwartzia guianensis est une espèce endémique du plateau des Guyanes : son aire de répartition est restreinte au Venezuela (Amazonas), au Guyana, au Suriname, et à la Guyane[4]. ÉcologieSwartzia guianensis a une affinité pour le sous-étage des forêts sur sol sablonneux ou argilo-latéritiques, les forêts ripicoles, et les talus boisés, depuis les zones côtières jusqu'à 100–400 m d'altitude[4]. Les oiseaux du genre Penelope consomment les fruits de Swartzia guianensis, d'où le nom de maduri food au Guyana[3]. UtilisationsLes Amérindiens Yekwana emploient l'écorce de Swartzia guianensis pour traiter les infections cutanées[4]. Le bois dur de Swartzia guianensis est parfois utilisé pour réaliser les poteaux de maison et comme bois de chauffage[3]. Histoire naturelle![]() Le fruit eſt repréſenté de groſſeur naturelle ; les fleurs ſont très petites. On a été oblige de les groſſir. - 1. Fleur épanouie. - 2. Calice. Piſtil. - 3. Piſtil. - 4. Capſule. - 5. Capſule de laquelle on a ſéparé une valve, pour faire voir la graine & la coëffe où elle eſt attachée. - 6. Graine ſans coëffe[6]. En 1775, le botaniste Aublet propose la diagnose suivante pour Swartzia guianensis[6] : « TOUNATEA Guianenſis. (Tabula 218.)
— Fusée-Aublet, 1775. Notes et références
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