À l’âge de six ans, Suzy Castor quitte sa ville natale d'Aquin, pour entamer à Port-au-Prince son parcours académique. Elle rejoint le pensionnat Sainte-Rose-de-Lima[1].
En 1986, après la chute du président Jean-Claude Duvalier, Suzy Castor et son mari Gérard Pierre-Charles retournent en Haïti. La même année, le couple fonde le Centre de recherche et de formation économique et sociale pour le développement (CRESFED)[4]. En décembre 2001, des partisans de Jean-Bertrand Aristide incendient le local du CRESFED dont elle est la directrice. Son domicile est également saccagé alors qu'elle se trouve à l'intérieur[5].
Comme auteure, elle a édité une série d'ouvrages et d'articles sur des sujets tels que l'occupation américaine d'Haïti, les relations entre Haïti et la République dominicaine et le mouvement féminin en Haïti[6],[7]. Au Mexique, elle publie des ouvrages sur la ville de Porto Rico, la République dominicaine et les Caraïbes. Suzy Castor est la rédactrice en chef de Rencontre, une revue haïtienne de société et de culture, fondée en 1989. Elle pilote les publications du CRESFED et de la Fondation Gérard Pierre-Charles[8].
Suzy Castor est membre du conseil éditorial d’Alternatives Sud (CETRI)[9].
Suzy Castor retourne dans son pays natal, dès la chute de la dictature. En 1990, elle soutient le mouvement Lavalas qui après le coup d’État de 1991, accède au pouvoir. L'activiste s’associe à Rosny Smarth et Gérard Pierre-Charles pour transformer l’Organisation Politique Lavalas (OPL) en Organisation du Peuple en Lutte. En mai 2000, à la demande de son parti, elle se porte candidate au Sénat pour le département de l’Ouest[10].
Elle a siégé dans le jury du Tribunal Permanent des Peuples aux côtés de l’auteur uruguayen Eduardo Galeano et de l’avocat chilien Fabiola Letelier[11].
Publications
L'Occupation américaine d'Haïti, traduction française La occupaciòn norteamericana de Haiti y sus consecuencias (1971), Suzy Castor, Société Haïtienne d’Histoire, 272 pages, 1988
Le massacre de 1937 et les relations haïtiano-dominicaines, Suzy Castor, 1988
Les origines de la structure agraire en Haïti, Canapé-Vert, Haïti: Une publication du CRESFED, 1re édition, 1989, 2e édition, 1998, 72 pp[12]
Distinctions
2005 : Prix Juan Maria Bandres pour la défense du droit d'asile et la solidarité avec les réfugiés.
↑(en) Daniel Balderston, Mike Gonzalez, Ana M Lopez, Encyclopedia of Contemporary Latin American and Caribbean Cultures, , 1800 p. (ISBN1-134-78852-5, lire en ligne), p. 298
↑ ab et cPierre-Raymond Dumas, « Suzy Castor », sur lenouvelliste.com, .