Suzie Bastien (Diane Jean) est une journaliste et dramaturge québécoise née le à Montréal et morte le .
Biographie
Jeunesse et journalisme
Suzie Bastien naît le 23 mars 1963 à Montréal[1]. Elle passe un baccalauréat en art dramatique à l'Université du Québec à Montréal en 1988 puis fonde avec des amis le Théâtre du 100e Singe où elle commence à écrire[1].
Elle travaille comme pigiste et animatrice à la station de radio CIBL FM, chroniqueuse à Radio-Canada et comme critique de théâtre pour La Presse, Voir et Ici. Elle est également recherchiste à Télé-Québec pour l'émission Le Choix de Sophie.
Elle coécrit avec Gaétan Nadeau Comme au ciel, un roman publié en 1994 aux éditions VLB[2].
Carrière théâtrale
Le Désir de Gobi
C'est avec sa première pièce Le Désir de Gobi que Diane Jean prend le nom de Suzie Bastien, en envoyant son texte sous pseudonyme à Pierre Bernard qu'elle connait par CIBL FM[1]. Directeur artistique sortant du Théâtre de Quat'Sous à Montreal, il produit et crée le spectacle en janvier 2000, avec Annick Bergeron comme actrice principale[3],[4],[5]. Le Désir de Gobi raconte le traumatisme d'une jeune fille, Nine, séquestrée pendant un an par un père brisé par le départ de sa femme[6],[7].
En 2004, Gill Champagne en propose une seconde version présentée à Québec, Ottawa et Sherbrooke[8]. En 2015, Emanuel Robichaud la met à nouveau en scène avec Gabrielle Lessard[6],[9].
LukaLila
Sa seconde pièce, LukaLila, est créée à Rome en 2005 dans une mise en scène de Beatrice Bracco. Elle parle de l'espoir porté par les migrants qui fuient la guerre, la misère ou l'insécurité de leur pays[10].
La pièce est également présentée en France à La Rochelle, Arras et Paris en 2007 et 2008. Suzie Bastien est lauréate des Journées de Lyon des auteurs de théâtre en 2002 et reçoit le prix SACD de la dramaturgie francophone 2004[11],[12].
Sucré seize
Sa pièce Sucré seize (huit filles) est nommée aux Prix littéraires du Gouverneur général, administrés par le Conseil des arts du Canada, avec un prix de 25 000 $ dans chaque catégorie[13].
↑ ab et cRaymond Bertin, « Diane Jean, alias Suzie Bastien : elle promène son chien », Jeu : revue de théâtre, no 120, , p. 129–132 (ISSN0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne, consulté le )
↑Alexandre Lazaridès, « Tant qu’il y aura des thérapeutes : le Désir de Gobi », Jeu : revue de théâtre, no 95, , p. 22–25 (ISSN0382-0335 et 1923-2578, lire en ligne, consulté le )