Elle a notamment photographié, à partir de 1919, les champs de bataille de la Première Guerre mondiale, témoignant de l'horreur de la guerre.
Biographie
Marie Suzanne Françoise Tranchant naît au 20, rue de Grenelle à Paris en 1861, fille de de Louis Charles Marie Tranchant, auditeur au Conseil d’État d'origine poitevine, et de Marie Henriette Alexandrine Doumerc, son épouse[1]. Aînée de cinq enfants d’une famille bourgeoise, elle grandit entre Paris et Chauvigny, dans la propriété familiale de la Chantellerie[2]. Indépendante et originale, elle s’intéresse très jeune à l’écriture et la sculpture, qu'elle apprend avec Rodo et Jules Franceschi, et expose ses œuvres au Salon des artistes de 1883 à 1893[3].
À partir de 1919, Suzanne Tranchant se rend sur les champs de bataille de la Grande Guerre, conflit dans lequel sa sœur Élisabeth s'est illustrée comme infirmière [6]. Photographiant les tranchées, les soldats, les villes en ruine, les édifices détruits et leur reconstruction, elle témoigne des ravages de la guerre.
Malade, Suzanne Tranchant meurt à Chauvigny en 1942[7]. Elle est inhumée dans le cimetière de la Ville-Haute.
25 avril-25 juin 1990 : Suzanne Tranchant : photographe et sculpteur (1861-1942), Poitiers, musée Sainte-Croix
2014 : Les Sœurs Tranchant, témoins de la Grande Guerre, Chauvigny
Bibliographie
Max Aubrun et Marie-Christine Planchard, Suzanne Tranchant, photographe et sculpteur, 1861-1942, Poitiers ; Chauvigny, Musée de la Ville de Poitiers et de la Société des antiquaires de l'Ouest ; Société de recherches archéologiques du Pays chauvinois, , 119 p.
Coralie Moinard, Les Sœurs Tranchant, témoins de la Grande Guerre, Publications chauvinoises, coll. « Memoria Momenti » (no 31), , 64 p. (ISBN979-10-90534-230)
Archives personnelles
Correspondance de la famille Tranchant, musées de Chauvigny[9]