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Suzanne Olivier naît à Clermont-Ferrand en 1922[1].
« Jeune fille de bonne famille » note Le Monde[2], elle a pour parents René Justin Honoré Olivier et Marguerite Comment, mariés l'année précédente à Antibes[3].
Devenue veuve en 1924, sa mère se remarie deux ans plus tard à Paris, avec André Richard Edmond Moret, fondé de pouvoir[4].
Le , Suzanne Olivier est arrêtée par le SD à la sortie du métro Villiers et internée à la prison de Fresnes.
D'après un témoignage écrit de Suzanne Olivier figurant dans les archives Antoinette Sachs du Musée Jean-Moulin, elle aurait été une des dernières personnes à avoir vu Jean Moulin vivant au siège de la Gestapo à Paris (84, avenue Foch) auquel elle aurait été confrontée par les SS début juillet 1943. Elle raconte qu'ils portaient tous les deux des traces des sévices subis lors des interrogatoires, et qu'elle chercha à cacher ses mains pour qu'il ne voit pas l'état de ses ongles. Elle écrit " ... Jean Moulin apparaît, défiguré, un bandage à la tête, les mains dans les poches. On l'aurait cru drogué."[5] Il ne dit mot et ne semble pas réagir en la voyant.
Le , Archimbaud, Rapp et Jacqueline Pery d'Alincourt sont arrêtés à Paris en même temps que Laurent Girard, monté de Lyon.
Le , Suzanne Olivier est déportée en Allemagne, d'abord à la prison de Lauban en Basse-Silésie, puis au camp de Ravensbruck, en tant que NN (Nacht und Nebel, c'est-à-dire condamnée à mort) dont elle revient à la fin de la guerre[6].
Après-guerre et mort
De retour en France après la libération des camps, elle épouse Roger Lebon, avec qui elle a quatre enfants[7].
En 1964, à l'occasion de la translation au Panthéon des cendres de Jean Moulin, elle retrouve durant une nuit précédant l'évènement, sur la place déserte et glaciale entourant l'édifice, une partie de son ancienne équipe (Daniel Cordier, Laure Diebold et Hugues Limonti), dont les membres s'étaient éloignés après la guerre[2].
Elle meurt en 1968 à l’âge de 45 ans, « épuisée par les conséquences de la déportation » conclut Le Monde[2].
Daniel Cordier, La victoire en pleurant be, Galiimard, 2021
Gérard Chauvy, Histoire secrète de l'Occupation, Payot, 1991.
Pierre Péan, Vies et Morts de Jean Moulin, Fayard, 1998.
Références
↑Titres, homologations et services pour faits de résistance, Suzanne Olivier, dite Lebon, Service historique de la Défense, Vincennes (cote 16 P 450110) [lire en ligne]
↑ abc et dBenoît Hopquin, « Laure Diebold, alias « Mado », secrétaire de Jean Moulin et résistante de la première heure », Le Monde, .
↑Acte de naissance de Marguerite Comment no 23 du , Châtenay-Malabry, Archives des Hauts-de-Seine (vue 9/12), avec mentions marginales de mariages et de décès.
↑Acte de mariage Moret-Comment no 1121 du , Paris 6e, Archives de Paris (vue 20/27).