Suzanne Henriette de Lorraine

Suzanne Henriette de Lorraine
Hyacinthe Rigaud, Portrait de Suzanne Henriette de Lorraine.
Titres de noblesse
Duchesse
Duchesse
Biographie
Naissance
ou Voir et modifier les données sur Wikidata
Lieu inconnu ou ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Famille
Père
Mère
Françoise de Montault de Navailles (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Blason

Suzanne Henriette de Lorraine, née le et morte le , est une princesse de la Maison de Lorraine, duchesse de Mantoue par son mariage avec Charles III Ferdinand de Mantoue (Charles de Gonzague), dernier duc de Mantoue.

Biographie

Suzanne Henriette est l'avant-dernière fille de Charles de Lorraine, troisième duc d'Elbeuf, et de sa troisième épouse Françoise de Montault de Navailles.

Ses deux demi-frères aînés, Henri de Lorraine et Emmanuel Maurice de Lorraine ont été successivement ducs d'Elbeuf et elle porte elle-même le titre de Mademoiselle d'Elbeuf.

Issus d'une Maison "à l'instar de l'étranger", c'est-à-dire de la branche cadette et française d'une Maison dont le chef est un souverain étranger, les membres de sa famille reçoivent à la cour de France les honneurs rendus aux princes souverains.

En , à la mort de sa première épouse, Anne-Isabelle de Guastalla[1], sans enfant, Charles Ferdinand, duc de Mantoue et de Montferrat, 51 ans, demande la main de Suzanne Henriette, 17 ans, afin d'obtenir une alliance dynastique avec une autre maison ducale régnante et une descendance pour son duché.

Mademoiselle d'Elbeuf épouse le duc le , à Milan, où elle a été emmenée par sa grand-mère Catherine-Henriette de Bourbon, fille légitimée du roi Henri IV de France.

Le mariage, négocié à la cour de Louis XIV et en Lorraine[2], ne sera pas heureux et reste sans descendance. Les époux se séparent de fait dès 1706 et Charles Ferdinand meurt le , laissant Suzanne Henriette veuve à l'âge de 22 ans.

Suzanne Henriette revient en France. Elle est impliquée dans une procédure entre Léopold, duc de Lorraine et Anne de Bavière, princesse de Condé, au sujet de l'importante succession de leur parente, Marie de Lorraine-Guise.

Installée à Paris, elle y meurt en 1710 à l'âge de 24 ans. Elle est enterrée au Couvent des Jacobins du faubourg Saint-Germain, dans la crypte de son grand-père, le maréchal de Navailles[3].

Saint-Simon a observé qu'elle est morte dans la fleur de sa jeunesse, après une longue maladie, notant également que, après avoir été considérée comme une beauté, son « bizarre » mariage avait été la cause d'une triste vie.

Dans l'art

François de Troy a peint en 1704 son portrait[4],[5].

Hyacinthe Rigaud a peint en 1704-1709 les portraits de Suzanne Henriette et de son époux[6],[7].

Ces deux œuvres ayant appartenu à la collection William K. Vanderbilt, sont aujourd'hui conservées à Newport (Etats-Unis), par la Preservation Society of Newport County et ont fait partie de la rétrospective Hyacinthe Rigaud présentée au Musée de l'Histoire de France, à Versailles, en 2021[8].

Ascendance

Titres

  • -  : Mademoiselle d'Elbeuf.
  • -  : Son Altesse madame la duchesse de Mantoue.
  • -  : Son Altesse la duchesse douairière de Mantoue.

Annexes

Liens internes

Références

  1. Foucault, Histoire de Léopold I, duc de Lorraine et de Bar, père de l'empereur, 1856, p. 430
  2. Georges Poull, La Maison ducale de Lorraine, Nancy, Presses Universitaires de Nancy, , 592 p. (ISBN 2-86480-517-0), p. 441-442
  3. Leo van de Pas, « Histoire de Charleville », Googlebooks.org, sur Googlebooks.org.
  4. « Suzanne Henriette de Lorraine Elbeuf, duchesse de Mantoue », sur commons.wikimedia.org (consulté le )
  5. « La Duchesse de Mantoue, Suzanne-Henriette de Lorraine-Elbeuf », sur risdmuseum.org (consulté le )
  6. Stéphan Perreau, « Hyacinthe Rigaud et les portraits du duc et de la duchesse de Mantoue (1704-1712) », sur Hyacinthe Rigaud le peintre des rois.
  7. Joseph Roman, Le livre de raison du peintre Hyacinthe Rigaud, Paris, Laurens, 1919.
  8. Ariane James-Sarazin (sous la direction de), Hyacinthe Rigaud ou le portrait soleil, Dijon, Editions Faton, , 439 p. (ISBN 978-2-87844-280-9), p. 396-399

Bibliographie