Susanne WengerMFR, aussi connue comme Adunni Olorisha, née le et morte le , est une artiste autrichienne qui a résidé au Nigeria. Son objectif principal est la préservation de la culture Yoruba et elle a fondé une coopérative d'artistes à Oshogbo[1]. La forêt sacrée d'Osun qu'elle aide à sauver de la destruction est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO.
À partir de 1946, Wenger est une employée du magazine communiste pour enfants Notre Journal, dont elle conçoit la couverture de la première édition. En 1947, elle co-fonde le Art Club(de) de Vienne. Après avoir vécu en Italie et en Suisse en 1949, elle se rend à Paris, où elle rencontre son futur mari, le linguiste Ulli Beier. Cette même année, Beier obtient un poste de phonéticien à Ibadan, au Nigeria. Le couple se marie à Londres et émigre au Nigeria. Le couple déménage d'Ibadan pour s'installer au village de Ede l'année suivante.
Wenger contracte la tuberculose au Nigeria[3]. Après cette maladie, dont elle est guérie par une herbaliste Yoruba, elle se tourne vers la religion Yoruba et devient plus tard une prêtresse Yoruba. Elle est attirée par la religion Yoriba après sa rencontre avec un prêtre de la religion Orisa.
Ulli Beier crée le magazine littéraire Black Orpheus, et Susanne Wenger réalise les couvertures des premiers numéros, qui sont des gravures sur bois de couleurs vives[4].
Wenger et Beier divorcent, et Wenger épouse plus tard le batteur local Ayansola Oiru en 1959. À cette date Wenger est active dans le renouveau de la religion[5]. Elle est la fondatrice de l'école d'art Nouvel Art Sacré[6] et devient la gardienne de la forêt Sacrée d'Osun sur les rives de la rivière Osun(en) à Oshogbo[7],[8].
Les sculptures de la forêt sacrée d'Osun, placées là à partir de la fin des années 1950, ont été créées par ses partisans et les artistes locaux et appartiennent au Patrimoine Mondial de l'UNESCO depuis 2005[10].
Pour son engagement en faveur de la culture Yoruba, elle reçoit un titre et une chefferie à Oshogbo de la part de l'Ataoja d'Oshogbo.
Rétrospectives
1995 : Rétrospective pour son 80e anniversaire, Minoritenkirche Stein an der Donau (Krems an der Donau)
2004 : On a holy river in Africa, Kunsthalle Krems
2006 : Susanne Wenger - life with the gods of Africa, musée de la ville de Graz
2016 : Between the Sweet Water and the Swarm of Bees: A Collection of Works by Susanne Wenger, Le Michael C. Carlos Museum à l'Université d'Emory, Atlanta