Susanne Miller naît à Sofia en Bulgarie en , dans une famille d'origine autrichienne et juive devenue protestante[1],[2]. Sa mère meurt de la grippe vers 1920 ou 1921, son père se remarie et la famille s'installe en 1921 à Döbling, au nord-ouest de Vienne[3]. Elle fait ses études secondaires dans un lycée mixte[2] puis dans un lycée allemand de Sofia où sa famille s'est réinstallée en 1929 dans le cadre du travail d'Ernst Strasser[4], où elle obtient son Abitur à 17 ans[2].
Elle fait un séjour à Berlin en 1932, et fait la connaissance de Willi Eichler son futur mari, également membre du parti[7]. Puis elle fait du travail social à Vienne[2].
Elle s'inscrit à l'université de Vienne, où elle fait des études d'histoire, d'anglais et de philosophie[6]. Elle suit les cours de Max Adler et du philosophe Heinrich Gomperz et rejoint l'Association des étudiants socialistes[1] au début des années 1930 sans devenir membre active pour autant[2].
Au cours de l'été 1934, Susan Strasser travaille pour une institution caritative fondée dans l'est de Londres par l'Église méthodiste, le Bermondsey Settlement[1]. Elle rencontre des membres réfugiés de l'ISK, Jenny et Walter Fliess[1]. Alors qu'elle fait un nouveau séjour en 1938 à Londres après l'Anschluss, elle décide de rester en Angleterre[4].
Susanne Strasser épouse le Horace Milton Sydney Miller, un militant travailliste, pour obtenir un passeport britannique[5],[8],[9],[10],[11],[12].
Miller devient membre de la communauté londonienne des exilés socialistes d'Allemagne, à laquelle appartiennent également Willi Eichler[13], la présidente de l'ISK, Minna Specht[14], ou encore Mary Saran[15]. Elle donne des conférences et rédige des documents politiques pour préparer l'après-guerre[2].
Elle travaille dans un institut de recherche de Braunschweig de 1964 à 1978[22]. Elle publie en 1974 Burgfrieden und Klassenkampf. Die deutsche Sozialdemokratie im Ersten Weltkrieg[23] puis, en 1978, Die Bürde der Macht: Die deutsche Sozialdemokratie 1918-1920[24].
Elle publie en 1974 une histoire du SPD avec Heinrich Potthoff, réédité en 2002[25].
Publications
(de) Burgfrieden und Klassenkampf. Die deutsche Sozialdemokratie im Ersten Weltkrieg, Düsseldorf, Droste,
(de) Die Bürde der Macht. Die deutsche Sozialdemokratie 1918–1920, Düsseldorf, Droste, , 532 p. (ISBN3-7700-5095-9)
Hommages et distinctions
En 2004, l'Académie bavaroise Georg von Vollmar lui décerne le prix Waldemar von Knoeringen en reconnaissance de ses services au renforcement de la démocratie et de la conscience historique[26]. Une rue de Bonn porte son nom[27]. À l'occasion du centenaire de sa naissance, la Philosophisch-Politische Akademie et l'Archiv der sozialen Demokratie organisent un symposium à Bonn le en son honneur[28],[29].
↑ abcdefg et hSusanne Miller (author) et Antje Dertinger (introduction), So würde ich noch einmal leben. Erinnerungen, Dietz, Bonn, (ISBN978-3-8012-0351-1)
↑ ab et cHeinrich Potthoff, Manfred Kittel (editor/compiler), Horst Möller (editor/compiler) et Bastian Hein (editor/compiler), Susanne Miller: Ein Leben für Freiheit und soziale Demokratie (1915-2008) […] Demokratischer Neuaufbau nach dem Krieg, Oldenbourg, München, , 227–232 p. (ISBN978-3-486-71512-5, lire en ligne)
↑Dieter Dowe, Begegnungen Susi Miller zum 90. Geburtstag, vol. 62, Friedrich Ebert Stiftung: Historisches Forschungszentrum, , 1–49 p. (ISBN3-89892-425-4, lire en ligne)
↑« Index entry », Transcription from Susanne Strasser's entry in the marriage register for Paddington Q3 1939, ONS (consulté le )
↑« Index entry », Transcription from Horace Miller's entry in the marriage register for Paddington Q3 1939, ONS (consulté le )
↑Rudolf Vierhaus (Editor/compiler), Saran, Mary (Martha), geschiedene Maria Martha Hodann, Journalistin, Politikerin, vol. 8, K.G.Sauer, München, (ISBN9783110940251, lire en ligne), p. 702
↑« Der Allgemeine Jüdische Arbeiterbund in Deutschland », "Das bedrückende Gefühl, zu wenig für die Würdigung des Bundes getan zu haben, versuchte ich später etwas zu kompensieren" Susanne Miller, Salomon Ludwig Steinheim-Institut für deutsch-jüdische Geschichte an der Universität Duisburg-Essen, (consulté le )
↑« Miller, Susanne (1915—) », dans Women in World History: A Biographical Encyclopedia, (archive du 11 September 2016) (consulté le )
↑ a et bSusanne Miller, Freiheit, Staat und Revolution in der frühen Programmatik der deutschen Sozialdemokratie: 1863-1903, Europäische Verlag-Anst., (ISBN978-3-8012-1078-6)
↑« Miller, Susanne », Dr. Rainer Berg & Romana Berg i.A. Baza osób polskich i z Polską związanych - polnische Personendatenbank (consulté le )
↑Susanne Miller, Burgfrieden und Klassenkampf. Die deutsche Sozialdemokratie im Ersten Weltkrieg, Kommission für Geschichte des Parlamentarismus u. der politischen Parteien & Droste Verlag, (ISBN978-3770050796, lire en ligne)
↑Susanne Miller, Die Bürde der Macht: Die deutsche Sozialdemokratie 1918-1920, Kommission für Geschichte des Parlamentarismus u. der politischen Parteien & Droste Verlag, (ISBN978-3770050956, lire en ligne)
↑Susanne Miller et Heinrich Potthoff, Kleine Geschichte der SPD. Darstellung und Dokumentation 1848 - 1983., 8th, (ISBN978-3-8012-0320-7)
↑Demokratie-Preis für Historikerin Millerin: Süddeutsche Zeitung, 22 November 2004.