Henri Roubier (Louis de Funès), un promoteur français, revient d'Italie. Il vient de conclure avec Enrico Mazzini, un Italien, un accord leur assurant la mainmise sur les autoroutes européennes. Alors qu'il roule sur les routes le long de la Méditerranée, Roubier prend un jeune auto-stoppeur (Olivier de Funès) et une ravissante jeune femme en difficulté (Geraldine Chaplin). Les deux passagers contraignent Roubier à faire un détour par Cassis. Alors que la nuit tombe et qu'il est exaspéré par ses deux passagers, il manque un virage et son véhicule est précipité dans le vide en haut d'une falaise. L'automobile et ses occupants se retrouvent miraculeusement perchés sur un pin parasol sur la paroi de la falaise. Les passagers tentent de se dégager, mais au moindre de leur mouvement, la voiture bouge, menaçant de basculer dans le vide...
Pierre Richard(homonyme à ne pas confondre avec l'acteur né en 1934) : un alpiniste
Autour du film
Le tournage du film fut assez complexe pour l'époque. Le réalisateur Serge Korber a tourné cinq semaines en décors naturels dans les falaises de Cassis (les plus hautes de France) et l'équipe technique a construit un faux pin parasol, y a fixé une voiture, puis le metteur en scène s'est entouré de cascadeurs (placés dans la voiture) et d'alpinistes pour escalader la falaise et filmer la voiture depuis un hélicoptère, sans oublier l'important matériel utilisé pour les scènes de sauvetage, les effets spéciaux, etc.
Une deuxième partie de tournage s'est déroulée en studio avec les vrais acteurs. Le décorateur Rino Mondellini a reconstitué une partie de la falaise, le pin parasol fixé sur la paroi et la voiture attachée à l'arbre, puis des tuyaux ont été installés dans le studio pour recréer l'eau. Tout un système fut employé également pour les mouvements de la voiture, enfin grâce à la cabine de montage, les acteurs observaient les mouvements faits par les cascadeurs en décors naturels pour pouvoir les raccorder.
Le projet initial s'intitulait L'Accident. Yves Montand et Annie Girardot devaient se partager la vedette. Mais ayant lu l'histoire, Louis de Funès trouva que c'était un bon sujet de comédie et le script fut totalement réécrit.
Deuxième collaboration entre de Funès et Korber, après L'Homme orchestre (1970).
Shirley MacLaine devait au départ interpréter le rôle finalement tenu par Géraldine Chaplin. Cependant, à la suite d'un différend à propos des dates de tournage, elle dut renoncer. C'est la 6e et dernière fois qu'Olivier de Funès tourna avec son père, avant de devenir pilote de ligne.
Pierre Richard est parfois mentionné comme jouant dans ce film[2] mais il n'est pas crédité. Il ne s'agit pas du célèbre acteur et réalisateur mais d'un homonyme.
La « vedette » du film est une Chevrolet Impala SS décapotable de 1965.
Sortie et accueil
Le film fut un succès mitigé pour une production où figurait Louis de Funès. Il attira tout de même 1 622 836 spectateurs, se plaçant à la 19e place du classement annuel du box office français 1971[3]. Le résultat au box-office du long-métrage est le plus petit score d'un film avec Louis de Funès en tête d'affiche depuis qu'il est devenu une valeur sûre du cinéma[4]. Il est même considéré comme un échec commercial[4] en raison de l'important investissement alloué au film[5].
Bande originale
Alain Goraguer compose la bande originale de Sur un arbre perché[6],[7]. Au départ, la musique est confiée à François de Roubaix, dans la continuité de L'Homme orchestre, mais celui-ci doit se désister car il est retardé par un autre film[7],[8]. De premières publicités avaient été imprimés avec son nom et il avait même tourné une scène finalement coupée[8]. Serge Korber propose le travail à Michel Legrand, qui refuse, bien que très intéressé par l'acteur : « J'adore Serge mais la vision claustrophobique d'un Louis de Funès privé d'espace, suspendu au-dessus du vide, m'a été très douloureuse. Mon refus, je crois l'a désarçonné »[7]. Le réalisateur retrouve alors Alain Goraguer, compositeur de plusieurs autres de ses films depuis ses premiers courts-métrages et arrangeur de Serge Gainsbourg[7],[6].
Aucune publication de la bande originale du film ne semble avoir lieu à l'époque de la sortie en salles[note 1]. La musique n'est rendue disponible que plus tard, partiellement, d'abord dans la compilation en CDLouis de Funès, bandes originales des films, vol. 2, publiée en 1998 et ré-éditée en 2007[12],[13], puis dans la vaste intégrale Louis de Funès, musiques de films, 1963-1982 de la collection Écoutez le cinéma !, publiée en 2014[11],[14].
↑Aucune parution d'un album des musiques du film n'est mentionnée dans les bases de données de la BnF, de Discogs et SoundtrackCollector, que ce soit en 1971 ou les années suivantes[9],[10],[11].
Références
↑Bertrand Dicale. Louis de Funès de A à Z. Paris, Tana Éditions, 2012. (ISBN978-2-84567-785-2). p. 342-344.
↑Voir par exemple la jaquette du dvd édité par Studiocanal en 2003.
↑ a et bGilles Loison et Laurent Dubois, François de Roubaix : charmeur d'émotions, Paris, Bruxelles, éditions Chapitre Douze, , 567 p. (ISBN978-2-915345-06-3, lire en ligne), p. 315.