Sultan Ould Bady serait un descendant d'Arabe et de Touareg[2] mais il est considéré comme un membre de la tribu des Arabes Lemhars[3],[4].
Un certain Sultan Ould Bady, arrêté le par l’armée mauritanienne dans un « convoi de narcotrafiquants », serait un « membre du Polisario (…) (qui) jouerait un rôle plus consistant en étant une sorte de lien entre AQMI, les trafiquants et une frange du DRS algérien »[5], sans qu'il soit certain que ce dernier s'identifie à celui connu à l'époque comme l'individu « qui a enlevé et revendu plusieurs otages européens dans le Sahara avant de rejoindre les rangs d'AQMI »[5].
Le , Sultan Ould Bady déclare quitter le MUJAO avec sa katiba pour rejoindre Ansar Dine[11],[4]. La raison de cette défection n'est pas connue avec certitude, il pourrait s'agir d'un différend avec ses chefs[11],[12],[13],[14]. Pour Mohamed Ould Ramadane, porte-parole du MAA, « la raison de la défection de la brigade Salah ad-Din du MUJAO tient au fait que la résolution des Nations unies a classé le MUJAO comme un groupe terroriste ; les membres de cette brigade ont donc souhaité éviter une condamnation internationale en rejoignant Ansar al-Din, qui lui, n'a pas été classé comme un groupe terroriste[14]. »
Sultan Ould Bady revendique l’attaque contre un convoi de la Minusma, le , au cours de laquelle neuf Casques bleus nigériens ont été tués. À ce moment, il semble qu'il ne soit plus membre du Mujao avec les chefs desquels il serait en conflit[2].
Il se serait par la suite rendu en Libye et notamment à Syrte, avant de regagner le Mali[4].
Sultan Ould Bady rejoint l'État islamique dans le Grand Sahara en 2017 ou au début de l'année 2018[6],[20],[21]. Il participe alors à des attaques dans la région de Ménaka contre les forces internationales et les milices du GATIA et du MSA[6]. Mais en 2018, il se retrouve en difficulté face aux attaques des forces françaises et des milices touarègues et perd ses deux camps d'entraînement[7],[4]. Après avoir fui un temps au Niger, il gagne ensuite l'Algérie[7],[4].
↑ a et b« Mali : Sultan Ould Bady et le Mujao, un jihadiste en rupture de ban », Jeune Afrique, (lire en ligne, consulté le ).
↑ a et b« Prise d’otage : Sultan Ould Bady négocie la libération de l’humanitaire franco-suisse », 'Indicateur du Renouveau, (lire en ligne, consulté le ).