Petit-fils d'agriculteur, il est titulaire d'un BTS Tradicopa (transformation, distribution et commercialisation des produits agricoles) obtenu au lycée agricole d'Amiens Le Paraclet[3], d'une maîtrise et d'un DEA d'économie (1988) de l'université de Nantes, ainsi que d'un diplôme professionnel spécialisé au Conservatoire national des arts et métiers (1993)[4],[5].
Il est marié à Marie-Hélène Bourdais, professeure des écoles et artiste-peintre, et a un enfant[6],[7].
Stéphane Le Foll est élu conseiller municipal de Longnes de 1983 à 1995, puis conseiller municipal du Mans[11] et vice-président de la communauté urbaine Le Mans Métropole, à l'eau et à l'assainissement puis aux finances, à partir de 2001.
En , il est brièvement conseiller technique auprès du ministre de l'Agriculture Louis Le Pensec[11],[1],[2].
Permanent au siège du Parti socialiste à partir de 1991, il rencontre en 1994 François Hollande[2], dont il devient un proche ; il est son directeur du cabinet lors des années de ce dernier à la tête du Parti socialiste de à , membre du Conseil national depuis 2001, secrétaire national à la coordination de 2003 à 2005, membre du Bureau national depuis 2007[12].
En 2010, il est l'auteur d'un rapport sur l'agriculture et le changement climatique[13].
En 2006, il crée avec Edgard Pisani et d’autres chercheurs le groupe Saint-Germain, un groupe de réflexion sur les politiques alimentaires et agricoles visant à repenser le projet agricole[13].
Candidat à la députation pour les élections législatives de 2007, il est battu au premier tour, obtenant 30,0 % des suffrages contre 53,4 % pour son concurrent UMP, le Premier ministre François Fillon.
Le , il est élu premier secrétaire fédéral du Parti socialiste de la Sarthe. La même année, il fonde et préside l'association Répondre à gauche, soutenant François Hollande[6].
En , il annonce souhaiter qu'il n'y ait plus de dérogations accordées aux agriculteurs pour l'épandage aérien[16]. Deux ans plus tard toutefois, les épandages sont toujours autorisés dès lors qu'ils présentent un avantage économique pour l'agriculteur et plusieurs associations de défense de l'environnement soupçonnent le ministère de vouloir rendre encore plus facile l'obtention de ces dérogations[17].
En , il signe avec huit autres ministres européens de l'Agriculture une déclaration demandant à la Commission européenne l'autorisation pour les États membres de reprendre les subventions directes à la culture du tabac[18].
Dès 2012, il porte les réformes de la baisse des cotisations sociales pour les agriculteurs (730 millions d'euros par an), un plan de soutien aux filières d'élevages (comprenant l'effacement des dettes sociales et bancaires) ou encore la création d'années blanches bancaires et sociales. Néanmoins, il doit faire face au mouvement des Bonnets rouges en 2013 et à une crise agricole de grande ampleur en 2016[19].
En , il initie le mouvement Hé oh la gauche, un mouvement politique soutenant François Hollande et sa politique. Selon Le Figaro, il s'agirait d'une première étape en vue de présenter la candidature de François Hollande à l'élection présidentielle de 2017[26].
En , Stéphane Le Foll, annonce être candidat à la tête du Parti socialiste et publie un texte d'orientation intitulé Cher.e.s Camarades[31]. Il se désiste ensuite en faveur d'Olivier Faure à la suite des résultats du vote du portant sur l'élection du premier secrétaire, étant largement distancé[32].
Maire du Mans
À la suite du décès de Jean-Claude Boulard, les élus socialistes et apparentés de la mairie du Mans choisissent Stéphane Le Foll pour lui succéder, par 12 voix contre 9[33]. Il est élu maire du Mans le [34]. Le jour même, il est élu président de la communauté urbaine Le Mans Métropole[35]. En application de la réglementation sur le cumul des mandats, il démissionne de son mandat de député le , sa suppléante Sylvie Tolmont lui succédant de nouveau à l’Assemblée nationale[36].
En , pour protester contre la décision du Parti socialiste de mener une liste commune avec Place publique aux élections européennes, il démissionne du bureau national du Parti socialiste[37],[38].
Il est tête de liste socialiste aux élections municipales de 2020 au Mans. À l'issue du premier tour, il est en ballottage favorable avec 41,9 % des suffrages exprimés[39],[40]. Il affronte au second tour Marietta Karamanli, députée PS dissidente, qui a recueilli 13 % des voix, tandis que la liste EÉLV est éliminée de justesse alors qu'elle était pronostiquée en seconde position par les observateurs[41]. Dans l'entre-deux-tours, Stéphane Le Foll est soutenu par la grande majorité des écologistes locaux[41]. Il l'emporte au second tour, le , avec 63,1 % des voix[42]. Le suivant, il est réélu maire lors de l'installation du conseil municipal[43],[44]. Peu après, il est reconduit à la tête du Mans Métropole[45].
Il rompt son alliance avec les élus écologistes après les élections départementales de 2021, les accusant de sédition durant la campagne. Il est également opposé à l'idée d'une alliance entre le PS et EÉLV au niveau national[46].
Primaire présidentielle socialiste de 2021
En juillet 2021, il se prononce en faveur de l'organisation d'une primaire socialiste en vue de l'élection présidentielle de 2022, à laquelle il se dit « légitime à participer »[47]. Un vote des adhérents socialistes (« primaire fermée ») est organisé en : Stéphane Le Foll y réunit 27 % des suffrages exprimés face à la maire de Paris, Anne Hidalgo (73 %). Il indique ensuite qu'il ne fera pas campagne pour cette dernière, jugeant que les divergences sont trop importantes entre eux[48].
↑Martine Valo, « Pesticides : les épandages aériens vont se poursuivre en France », Le Monde.fr, (ISSN1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
↑(en) « Italy leads late bid to boost EU tobacco subsidies », Reuters, (lire en ligne, consulté le ).
↑Anne Rovan, « Un salon de l'agriculture sous tensions pour l'exécutif », Le Figaro, samedi / dimanche , pages 2-3.
↑Elsa Casalegno, Nicolas Cori et Karl Laske, Les Cartels du lait : Comment ils remodèlent l’agriculture et précipitent la crise., Don Quichotte, , 528 p. (ISBN978-2-35949-456-3, lire en ligne).
↑« Étiquetage nutritionnel "5 couleurs" menacé: Rivasi veut faire pression sur Touraine », www.francesoir.fr, (lire en ligne, consulté le ).
↑« «Les Cartels du lait»: Le Foll, ministre sous influence », Mediapart, (lire en ligne, consulté le ).