Le style serbo-byzantin se caractérise par des formes et des ornements empruntés au patrimoine du serbo-byzantinmédiéval. Cette approche n'est pas restreinte aux édifices religieux, elle s'est d'abord et surtout exprimée dans l'architecture civile.
L'hôtel Avala, situé près de Belgrade sur le mont Avala, a été conçu par Viktor Lukomski ; l'ensemble est traité dans un style néo-Renaissance avec de nombreux éléments décoratifs rappelant le style serbo-byzantin (corniches, colonnes, chapiteaux, archivoltes etc.) ; des éléments empruntés à l'architecture traditionnelle serbe se retrouvent aussi dans les porches en arcades ; en revanche, le toit plat et les ouvertures rectangulaires sans ornement donnent au bâtiment une allure moderne ; ce mélange entre les architectures modernes et traditionnelles donne à l'hôtel une importante valeur architecturale qui lui vaut d'être classé[4]. Le bâtiment du Patriarcat de Belgrade est également une réalisation de l'architecte Viktor Lukomski ; construit entre 1933 et 1935, il a été, lui aussi, conçu dans un style serbo-byzantin modernisé et est aujourd'hui classé[5],[6]. L'immeuble Igumanov a été conçu par les frères Krstić et construit en 1938, dans un style serbo-byzantin revu par le modernisme[7].
S'agissant des édifices religieux, on évoque plutôt la notion de style néo-byzantin ; en Serbie et, notamment à Belgrade, ce style a été fortement influencé par le style serbo-byzantin médiéval.