La psychophysique explore la relation entre les grandeurs physiquesmesurables et les perceptions humaines, à travers la réaction de sujets obéissant à une consigne dans des conditions contrôlées. Les expériences répétées un nombre suffisant de fois et avec un nombre suffisant de sujets dégagent des règles de perception valables statistiquement pour l'ensemble de la population.
Le béhaviorisme définit le conditionnement comme le mécanisme fondamental de l'apprentissage par lequel un stimulus (dit conditionné) devient associé à un autre stimulus (non conditionné) à la suite d'associations répétées entre la présentation de l'un puis de l'autre stimulus. Cet apprentissage s'observe par le fait que le sujet réagit au stimulus conditionné par une réponse comportementale normalement associée au stimulus non conditionné, c'est le « schéma stimulus-réponse ».
Stimulus par perception
On distingue les stimulus par le sens qui les détecte :
stimulus auditif, quand un son détermine l'excitation ;
stimulus visuel, quand on étudie la réaction à une image ou une lumière ;
stimulus tactile, avec des pressions ou des piqures sur la peau ;
On étudie aussi la réaction à un événement exigeant une adaptation musculaire, avec les accélérations et la sensation de pesanteur.
Les chocsélectriques constituent des stimulus entièrement artificiels. Le temps intervient comme paramètre pour tous les stimulus, et est parfois aussi l'objet de la recherche[1].
Les études psychophysiques cherchent à quantifier et à définir les seuils de perception de stimulus élémentaires, qui évitent autant que possible l'association à une signification.
Outre les stimulus élémentaires les recherches psychologiques peuvent désigner comme stimulus des événements complexes, comme des mots ou des images, qui évoquent des connaissances ou des sentiments.
Un stimulus subliminal ou préconscient est un évènement capable de provoquer une réponse, mais que la personne auquel il est soumis n'identifie pas en tant qu'évènement[2].
En physiologie, le stimulus peut être externe (ceux étudiés par la psychologie expérimentale) ou interne. Il s'agit alors de l'élévation du taux d'une substance dans l'organe ou dans l'organisme.
En pharmacologie, on étudie l'effet de substances actives sur les perceptions des stimulus. C'est notamment le cas des études sur la douleur.
Notes et références
↑Le temps peut alors être « un véritable stimulus conditionnel » (Paul Fraisse, Psychologie du temps, Paris, PUF, coll. « Bibliothèque scientifique internationale », (lire en ligne), p. 2)
↑Dans un cours au Collège de France, Stanislas Dehaene propose de « réserver l'usage du terme « subliminal » à cette situation où la non-conscience n'est pas liée à l'attention, mais aux limitations de l'information ascendante issue de la stimulation visuelle (Dehaene, Changeux, Naccache, Sackur & Sergent, 2006). À l'inverse, d'autres conditions expérimentales s'appuient sur le détournement de l'attention du sujet, alors même que le stimulus en lui-même possède une durée et une énergie suffisante pour être perceptible - situation pour laquelle nous proposons de réserver le terme de « préconscient » »
Voir aussi
Bibliographie
Henri Piéron, Vocabulaire de la psychologie, Paris, PUF, (1re éd. 1951)