En , il libère de son propre chef et avec l'aide de Peter Homann(de), un membre de la RAF, les sœurs Regine et Bettina Röhl. Les jumelles sont les filles d'Ulrike Meinhof et de Klaus Rainer Röhl(de), l'éditeur de Konkret, emmenées en Sicile par le groupuscule. Aust les ramène à leur père. Selon une autre représentation, Stefan Aust aurait enlevé dans le cadre d'une action éclair les deux fillettes - qu'Ulrike Meinhof voulait protéger de leur père (pour des raisons inconnues) et qui grandiront auprès de la sœur de Meinhof - et Meinhof reparle au père de ses filles, bien que les avocats de Meinhof eussent déposé plainte dans la bataille judiciaire pour leur garde contre leur transfert provisoire au domicile de Klaus Rainer Röhl[2].
Andreas Baader, Horst Mahler et d'autres membres l'auraient menacé de le tuer. Il en aurait été informé et s'enfuit[3].
De 1972 à 1986, il travaille pour le magazine politique Panorama diffusée par la NDR.
En , Aust devient le rédacteur en chef de Spiegel TV Magazin. Critiqué à ses débuts, il développe une publication rentable avec des revues et des illustrations. Il est nommé le rédacteur en chef de Der Spiegel, quittant ainsi le magazine TV. En , il est aussi directeur général de Spiegel TV(de) où il présente régulièrement des émissions.
En , il fonde avec la société de production Dctp(de), XXP(de), une série dérivée de Spiegel TV rachetée par Discovery Channel, aujourd'hui remplacée par DMAX. Le , il démissionne de son poste de directeur de Spiegel TV et devient l'éditeur de l'émission[4].
En , une tension a lieu entre Aust et les actionnaires du journal Der Spiegel et les héritiers du fondateur du journal Rudolf Augstein, lui reprochant la dégradation de leurs rapports. Il s'appuie sur les statuts du magazine qui garantissent l'indépendance journalistique de la rédaction[5].
On continue de lui reprocher de mêler son travail à des intérêts privés. Ainsi des allégations laissent entendre que, si Der Spiegel a critiqué le programme de développment de l'énergie éolienne, c'est parce que les éoliennes menaçaient l'élevage de chevaux d'Aust. C'est pourquoi Aust a refusé un article de Harald Schumann(de) et Gerd Rosenkranz(de) en faveur de l'énergie éolienne et fait une couverture critique. Schumann parle de "désinformation" et de "propagande" et donne sa démission[6],[7].
Le , l'annonce est publiée : les actionnaires de Der Spiegel, en accord et à l'initiative des employés, arrêtent le contrat d'Aust le . On lui reproche « un manque de leadership et d'innovation[8]. » Il est licencié le . Il est remplacé par Mathias Müller von Blumencron(de), rédacteur en chef de Spiegel Online, et Georg Mascolo(de), directeur de l'édition de Berlin[9]. Aust conteste son licenciement en justice[10]. Le , un accord est trouvé entre les deux parties. Le journaliste Hans Leyendecker(de) parle d'une indemnité de quatre millions d'euros[11].
Hausbesetzer: Wofür sie kämpfen, wie sie leben und wie sie leben wollen. Hoffmann und Campe, Hambourg 1981, (ISBN3-455-08765-5), (avec Sabine Rosenbladt).
Brokdorf: Symbol einer politischen Wende. Hoffmann und Campe, Hambourg 1981, (ISBN3-455-08782-5).