Les parents de Stéphane Edouard sont originaires de Pondichéry, au sud de l’Inde. Il a grandi à Cergy Saint-Christophe, au nord de Paris[1], où ses parents se sont installées dans les années 80. Il est le troisième d’une fratrie de quatre enfants.
Lorsqu’il a sept ans, chaque week-end, le foyer familial se transforme en lieu de répétitions pour un groupe de reprise de chansons Bollywood formé par ses parents, ses oncles et ses tantes. Stéphane Edouard commence la musique avec un tambourin et des bongos. C’est au cours d’une répétition qu’un de ses oncles vient avec une batterie. Le futur musicien est fasciné[2].
Au collège, sa rencontre avec un professeur de musique, Dominique Denieul, marque un temps fort de son existence. L’enseignant met à la disposition de ses élèves une salle de musique avec des instruments dont une batterie. A cette époque Stéphane Edouard s’essaie au piano puis à la batterie. C’est ce même professeur qui le pousse à rencontrer un autre élève guitariste : Emmanuel Heyner. Celui qui devient rapidement son ami lui fait écouter du rock avec Police, Led Zeppelin ou les Dire Straits. Il découvre également le jazz et passe plusieurs heures par jour à pratiquer la batterie. Il en fait son métier à 22 ans[3]. Sa première approche de l’instrument se fait en autodidacte, rapidement il élabore un kit de batterie pour jouer à main nue, reconnu comme sa touche personnelle dans le milieu de la scène musicale[2].
Stéphane Edouard apprend la musique classique indienne aux côtés de son frère Prabhu Edouard qui a lui-même appris les tablas avec le grand maître Pandit Shankar Ghosh, à Calcutta au nord de l’Inde. Le percussionniste passe de longues heures à écouter son frère pratiquer et s’initie à la musique classique aussi bien carnatique (du sud de l’Inde) que hindoustanie (du nord de l’Inde) dans la tradition des tablas[2].
Stéphane Edouard a construit ses propres kits hybrides de batterie composé de dholaks (instruments de l’Inde du nord) et de tambours à cadres faits sur mesures avec des cymbales. Il utilise notamment son kit de batterie à main avec la calebasse (instrument d’Afrique et d’Asie) avec ses tambours à cadres sur mesures mais aussi son charleston à câble et sa petite caisse claire. Adapté à sa pratique, il a disposé ses éléments de sorte à pouvoir jouer de la grosse caisse de la main droite avec la calebasse, en même temps que le charleston et la caisse claire[2].
C’est en 2021 que sort le premier album de Stéphane Edouard, Pondicergy Airlines. Ce titre rend hommage aux villes Pondichéry (Inde) et Cergy (Val-d’Oise)[3], à ses parents[9], leur culture et les réunions familiales. Cergy représente l’autre part de son enfance vécue en parallèle : le rock, le jazz et la world[10].