En classification scientifique des espèces, le sous-genre est un rang taxonomique situé entre le genre et l'espèce. Un sous-genre est donc un taxon subordonné à un genre, au sein duquel il regroupe des espèces présentant entre elles beaucoup de caractères communs, et qui occupent souvent des aires de répartition géographique proches. Tous les genres ne sont pas divisés en sous-genres.
Syntaxe
Selon le code international de nomenclature zoologique (CINZ), un nom de sous-genre est uninominal, porte la majuscule, et est placé après le nom de genre, ou entre le nom de genre et l'épithète spécifique (nom d'espèce), et mis entre parenthèse (art. 6.1)[1]. On notera ainsi :
Platyperona Rowe, 1969, le nom d'un sous-genre d'holothuries du genre Holothuria[2]
Holothuria (Platyperona) lorsqu'on désigne un sous-genre dans le genre, ou
Holothuria (Platyperona) difficilis Semper, 1868, lorsqu'on désigne une espèce dans son sous-genre.
Un terme entre parenthèse mais avec une minuscule désigne un complexe ou agrégat d'espèces, et non un sous-genre, comme dans O. (priamus) priamus (Linnaeus, 1758), qui désigne une espèce du groupe (super-espèce) Ornithoptera (superspecies priamus) (art 6.2 CINZ[1]).
En nomenclature botanique, le sous-genre est noté sans parenthèses, mais précédé de l'abréviation « subg. »[3], comme dans
Par contre, le sous-genre ne doit pas être utilisé comme premier terme d'un nom scientifique binominal ou trinominal (dans le cas d'une sous-espèce) (art 4.2 du CINZ[1]). Ainsi, on appellera
Holothuria difficilis et non pas *Platyperona difficilis une espèce du sous-genre Holothuria (Platyperona);
Holothuria tubulosa, du sous-genre nominal Holothuria (Holothuria).
Comme les noms de genres et d'espèces, les noms de sous-genre s'écrivent en italiques.
Sous-genre nominal
Lorsqu'un genre contient des sous-genres, on appelle « sous-genre nominal » le sous-genre qui contient l'espèce type du genre. Il porte alors le même nom que le nom de genre, et est réputé avoir été établi par le même auteur et à la même date. Par contre, on n'écrit qu'une fois le nom de l'autorité scientifique et la date de description. Ainsi on appellera
Rhododendron L. subg. Rhododendron le sous-genre de Rhododendron L. qui contient l'espèce type du genre, à savoir Rhododendron ferrugineum (art 22 du code de nomenclature botanique)[3].
Autres rangs taxinomiques
Les rangs taxonomiques[5] utilisés en systématique linnéenne pour indiquer la hiérarchie entre les taxons nommés dans la classification du monde vivant sont les suivants (par ordre décroissant) :
↑Yves Samyn, Alexander Kerr, Mark O’Loughlin, Claude Massin, David L. Pawson, Francis W.E. Rowe, Scott Smiley, Francisco Solis-Marin, Ahmed S. Thandar, Didier VandenSpiegel et al., « Les principes de la nomenclature zoologique : exemple des holothuries », La Bêche-de-mer, Bulletin d’information de la CPS, no 30, , p. 33-40 (lire en ligne [PDF], consulté le )
↑ ab et cPierre-André Loizeau et Michelle J. Price, Code International de nomenclature pour les Algues, les Champignons et les Plantes (Code de Shenzhen), Zenodo, (DOI10.5281/zenodo.377010, lire en ligne [PDF]), p. 52
↑(en) F W E Rowe, « A review of the family Holothuriidae (Holothurioidea: Aspidochirotida) », Bulletin of the British Museum (Natural History)., vol. 18, , p. 117–170 (ISSN0007-1498, DOI10.5962/bhl.part.18419, lire en ligne, consulté le )
↑En gras les sept rangs principaux (RECOFGE, sigle mnémotechnique pour Règne/Embranchement/Classe/Ordre/Famille/Genre/Espèce), en maigre les rangs secondaires. En romain les noms vulgaires, en italique les noms scientifiques.
↑Un embranchement en zoologie, ou division en botanique, est traditionnellement caractérisé par une description schématique appelée « plan d'organisation ».