Elle participe aussi à l'écriture de Habib Bourguiba. Biographie en deux volumes (coécrit avec Sophie Bessis), une biographie du président Habib Bourguiba[2]. Celle-ci est interdite jusqu'à l'avènement de Zine el-Abidine Ben Ali à la présidence en 1987 et finalement publiée en 1990[2]. En 1993, elle lance une pétition de soutien aux femmes algériennes, où elle dénonce le « silence coupable » du gouvernement tunisien qui n'agit pas face à la situation de ces dernières[1]. Ceci lui vaut d'être expulsée durant cinq ans de son pays[2]. En 1998, de retour d'exil, elle crée l'hebdomadaire culturel 7 sur 7 mais le magazine disparaît peu après l'élection présidentielle de 1999[3]. Le magazine critique le régime de Ben Ali en faisant allusion à une émission de la chaîne de télévision France 2[2]. Les ressources publicitaires du magazine provenant aussi bien des entreprises publiques que privées ont alors fortement chuté à la suite des injonctions des autorités[3]. Belhassen est acculée à saborder son journal[3] ; elle fait par ailleurs l'objet d'une surveillance constante de la part des autorités tunisiennes[2].
En 2004, elle intègre le bureau directeur de la Fédération internationale pour les droits humains. Elle est élue le 24 avril2007 à la tête de cette ONG, en remplacement du SénégalaisSidiki Kaba qui l'a soutenue, devenant ainsi la première femme arabo-musulmane à prendre sa direction. Son discours d'investiture insiste sur la situation des femmes dans les pays en développement qui est le thème de travail du groupe d'action avec qui elle travaillait depuis plusieurs années. Le 8 mars2009, elle lance une campagne intitulée « L'Afrique pour les droits des femmes », incitant les États africains à ratifier la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes[1]. Le 8 mars2012, elle est à l'initiative, avec sept autres femmes arabes, de L'appel des femmes arabes pour la dignité et l'égalité[4]. Elle est remplacée par Karim Lahidji le 27 mai2013[5],[6].
↑ ab et cLarbi Chouikha, « L'audiovisuel en Tunisie : une libéralisation fondue dans le moule étatique », L'Année du Maghreb, no II, , p. 549-558 (lire en ligne, consulté le ).