La souche favorise le rejet en taillis des espèces abattues, ce qui permettra plus rapidement une nouvelle exploitation. Par ailleurs, la décomposition lente dans la terre produira un humus utile aux nouvelles générations de plantes qui ne tarderont pas à émerger.
Sur les berges
Sur les berges, les souches présentent plusieurs intérêts écologiques. D'abord, elles offrent des abris à divers animaux : les poissons[3], la loutre d'Europe[4]. Ensuite, les racines des arbres limitent l'érosion de la berge. Lorsque la ripisylve est élaguée, les souches doivent donc être conservées[5]. D'autant que plusieurs arbres typiques des cours d'eau, comme l'aulne glutineux, forment des rejets à partir de leur souche[6].
Une vieille souche constitue un écosystème propice au développement de nombreuses espèces.
Souche servant à la fois de pont naturel et d'abri pour le terrier d'un Blaireau européen.
Exploitation
Dans les forêts de plantation de certaines parties de l'Europe, les souches laissées après l'abattage des arbres sont maintenant parfois extraites du sol pour fournir du bois de combustible aux centrales à biomasse. En France elles sont parfois dévitalisées au moyen de pesticides particuliers, mais depuis Colbert, le droit forestier impose théoriquement aux adjudicataires d'une coupe forestière dans un chablis de laisser les souches en place ; « 12. L'Adjudicataire est obligé de laisser les étocs[7] des arbres rompus, & les souches de ceux qui ont été renversés[8] » (peut-être pour favoriser les rejets et taillis).
↑Là où se trouve le cambium qui donne naissance aux tissus vivants de l'écorce et de l'aubier. Ce cambium redouble d'activité pour former le bourrelet de recouvrement qui progresse en direction centripète et tend à recouvrir totalement la souche.
↑Christophe Drénou, L'arbre. Au-delà des idées reçues, CNPF-IDF, , p. 5
↑Philippe Calandre, Delphine Jacono, « Végétation des berges: ripisylve », dans Protection et gestion des rivières du secteur Seine-aval (lire en ligne), p. 88, 91