Souad Boutegrabet

Souad Boutegrabet
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Souad Boutegrabet, née à Orly est une entrepreneuse française fondatrice de l'association DesCodeuses.

Biographie

Souad Boutegrabet naît en France, dans le Val-de-Marne à Orly dans le quartier des Tilleuls[1]. Ses parents, algériens, immigrent en France sous la présidence de Valéry Giscard D'Estaing (1974-1981)[2],[3]. Elle, et ses quatre sœurs, sont élevées par sa mère[4],[5].

Première de sa famille à effectuer des études supérieures[5], elle suit une formation en management commercial dans un institut universitaire de technologie (IUT). Puis, elle obtient un master 2 en management[6]. En parallèle de ses études, elle se passionne pour le code qu'elle apprend en autodidacte sur Internet[3].

En 2011, lors d'un voyage aux États-Unis, elle rencontre Black Girls Code, une organisation qui forme des filles afro-américaines au code[1]. Cette organisation l'inspire pour la création de sa propre association française : DesCodeuses.

À son retour en France, Souad Boutegrabet souhaite se reconvertir professionnellement, elle se forme ainsi au développement web[1]. En 2014, après plus de dix ans en tant que conseillère en gestion de patrimoine, elle démissionne pour faire de l'informatique son métier[1],[4],[5]. Elle travaille quelque temps comme développeuse indépendante[1] avant de créer DesCodeuses en 2017[3].

Souad Boutegrabet a été influencée par les travaux d'Isabelle Collet sur les femmes dans le domaine du numérique[4],[7].

Elle est surnommée « la geek de la justice sociale »[1],[8].

Elle est militante féministe et LGBT[3].

DesCodeuses

En janvier 2017, elle rejoint le programme Les Déterminés[3] qui lui permet de développer et mettre en place son projet DesCodeuses. Elle fonde ainsi, en 2017, l'association DesCodeuses qui forme gratuitement des femmes de quartiers prioritaires au code[3].

Cette idée d'organisation lui vient de deux éléments principaux : le constat que les femmes sont peu nombreuses dans le code d'autant plus qu'elles viennent de milieux populaires[3], ainsi que l'expérience de difficultés dans le monde du travail en tant que femme d'origine algérienne venant de banlieue[1],[4],[7].

Elle commence par proposer des ateliers dans son quartier, à Belleville (20e arrondissement), puis pour Pôle Emploi[9]. Elle décide, par la suite, d'organiser ces évènements, en non-mixité, uniquement pour les femmes[1]. Des ateliers sont également organisés à Saint-Ouen[1].

L'association offre chaque année depuis 2020 une formation plus longue à une quinzaine de femmes[8]. Elles sont sélectionnées sur la base d'« entretiens, [de] tests techniques et [de] l’élaboration d’un projet professionnel »[10]. La formation de développeuse web[11], qui se déroule à Belleville[1], dure six mois et est suivie d'un stage de six mois[10],[12].

Depuis 2023, DesCodeuses organise également des ateliers dans des quartiers prioritaires de Lille et Marseille[1],[8],[7].

DesCodeuses a divers partenaires comme la BNP Paribas, Axa, SAP ou encore Se Loger[7] principalement pour permettre le financement des formations ainsi que des places de stages dans ces entreprises[13],[14]. Une partie des formations est également financée par des institutions publiques[15].

DesCodeuses reçoit le « trophée de l’économie sociale et solidaire par la Ville de Paris » en 2019[4],[11].

Prix

Références

  1. a b c d e f g h i j et k « Souad Boutegrabet, « la geek de la justice sociale » », sur Maddyness - Le média pour comprendre l'économie de demain, (consulté le )
  2. « #16 - Souad Boutegrabet défie le genre, casse les codes | Social Calling » (consulté le )
  3. a b c d e f et g Victor Le Boisselier, « Les DesCodeuses aident les femmes à briser le plafond », sur Les Echos Executives, (consulté le )
  4. a b c d et e « Souad Boutegrabet, la codeuse qui casse les codes | AXAFrance », sur www.carenews.com (consulté le )
  5. a b et c « Souad Boutegrabet | Diversidays » (consulté le )
  6. Sébastien Le Fol, « Spécial RSE - Les 50 « moins de 40 ans » qui transforment la France », sur Le Point, (consulté le )
  7. a b c et d « De vendeuses à codeuses : reconversions professionnelles dans la tech », sur Mutations.fr, (consulté le )
  8. a b et c « Avec l’association les DesCodeuses : « Coder, c’est participer à tout ce qui se produit sans nous » », sur usbeketrica.com (consulté le )
  9. « Avec les Descodeuses, un cursus pour des têtes de la « tech » au féminin », sur La Vie.fr, 2020-10-01cest09:04:00+02:00 (consulté le )
  10. a et b « Apprendre le code pour changer de vie : le pari d’une école d’informatique dédiée aux femmes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. a et b Mediatico, « DesCodeuses, l’école du code au féminin dans les quartiers prioritaires », sur Mediatico, (consulté le )
  12. Pauline, « Descodeuses : former les femmes de quartier aux métiers de la Tech – Mon Petit 20e » (consulté le )
  13. « Coder pour s'émanciper », sur Seine-Saint-Denis - Le magazine (consulté le )
  14. « Tv Locale Paris - Souad Boutegrabet, Fondatrice DesCodeuses La Communauté Badass de Codeuses et Cyberésilientes - Vidéo TvLocale International », sur TvLocale (consulté le )
  15. « BE SMART - L'interview "Parcours" de Souad Boutegrabet (fondatrice, Descodeuses) par Stéphane Soumier - Vidéo Dailymotion », sur Dailymotion, (consulté le )
  16. « EXCLUSIF - Classement des 35 leaders responsables et inspirants de moins de 35 ans », sur Les Echos Start, (consulté le )
  17. « Christel Heydemann, nouvelle marraine des Rising Talents du Women's Forum », sur La Tribune, 2022-09-23cest12:06:00+0200 (consulté le )
  18. Mélanie Roosen, « Leadership engagé : 3 personnalités récompensées par l’Institut Choiseul », sur Intelekto, (consulté le )

Liens externes