De 1996 à 2003[4], Sophie Boissard est auditrice puis maître des requêtes au Conseil d'État, rapporteure à la section du contentieux (1re sous-section), puis commissaire du gouvernement auprès de la section du contentieux (1re et 10e sous-sections), parallèlement membre puis président de la mission juridique du Conseil d’État, de 1999 à 2004[5], auprès du ministère du travail et des affaires sociales. Elle y rend ses conclusions en tant que commissaire du gouvernement sur l'affaire Papon (CE 12 avril 2002)[6].
Commissaire du gouvernement, elle veut faire aboutir à la reconnaissance de la responsabilité de l'État dans le cadre de l'affaire Papon, en pointant les rôles de Vichy et de l'occupant allemand pendant la période concernée, ainsi que la continuité juridique entre Vichy et la République[7]. De ce fait, elle entre en contradiction avec le sens de l'ordonnance du 9 août 1944, dont elle cite pourtant l'article 3, et la jurisprudence des arrêts Ganascia de 1946, Toprower de 1948, Dame Duez de 1950 et Demoiselle Remise de 1952[8].
Le 7 juin 2012, elle est nommée directrice générale déléguée, chargée de la stratégie et du développement du groupe SNCF, en remplacement de David Azéma[13], où elle est notamment responsable des grands chantiers de transformation, dans le cadre du rapprochement avec Réseau ferré de France, et de la diversification et du développement international. À la suite de l'adoption de la réforme ferroviaire en août 2014, elle est nommée directrice générale chargée de la préfiguration de la nouvelle branche SNCF Immobilier en octobre 2014. En novembre 2015, elle quitte SNCF immobilier[28].
Le , elle devient directrice générale du groupe Korian[29]. Elle perçoit en 2019 un salaire annuel brut de 1 million d'euros[30]. Le , son mandat est renouvelé par anticipation à compter du pour une durée de cinq ans[31],[32]. Son salaire fixe est de 450 000 euros[33]. Selon Korian, elle a touché 214 000 euros de rémunération fixe en 2020 et 278 000 euros de rémunération variable pour un total de 492 000 euros brut. Sa rémunération fixe a subi une baisse de 25 % pour tenir compte des efforts lors de la pandémie de Covid-19[34].
En mars 2022[35], France 2 diffuse un reportage de l'équipe de journalistes de Cash Investigation au sujet du groupe Korian, affirmant que le rendement du capital est prioritaire et qu'il se ferait au détriment du traitement des résidents[36]. Sophie Boissard réfute ces accusations[37].
Autres mandats
2011-[13]: Membre du conseil de surveillance d'Areva (devenu Orano)[38]
2017- : Membre du conseil de surveillance du Groupe Allianz SE Allemagne[39]
2018- : Membre du club Le Siècle et membre de son conseil d'administration[40],[41]
Elle est également une des dirigeantes de l’Institut du capitalisme responsable (ICR)[42].
Vie privée
Son mari est avocat, de leur union sont nés quatre enfants[43].
↑Jean-Marc Berlière, Emmanuel de Chambost et René Fiévet, Histoire d'une falsification : Vichy et la Shoah dans l'Histoire officielle et le discours commémoratif, L'Artilleur, 324 p., p. 246-263.