La sonate K. 548 en ut majeur, notée Allegretto, forme une paire avec la sonate suivante. Contrairement à l'usage général, la première est rythmée et la seconde aux allures de toccata la suit, alors que le genre sert souvent de prélude. La sonate K. 548, comme sa consœur, présente de nombreuses idées musicales répétées avec insistance, alors que la forme repose sur une variété de transpositions et modulations[1]. À la mesure 22, une mélodie syncopée caractéristique évoque le flamenco, apportant un élément exotique. Plus loin (mesures 30‑33), figurent les dissonances plus dures et les plus marquantes qui sonnent comme des clusters, où la mélodie marche contre l'évolution de l'harmonie. Scarlatti résorbe la tension dans la cellule suivante par des sixtesdiatoniques à la main droite et des octaves à la basse[2].
Premières mesures de la sonate en ut majeur K. 548, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est Parme XV 35 (1757) ; les autres sont MünsterI 83 et Vienne D 33[3].
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates