La sonate en ré majeur K. 491, notée Allegro, est toute en pureté cristalline et l'un des sommets de toute l'œuvre de Scarlatti[1] avec les sonates K. 490 et 492, somptueux triptyque d'inspiration espagnole« qui groupe trois des plus belles sonates de l'œuvre de Scarlatti »[2].
La danse évoquée dans cette sonate est la séguédillesévillane (dès la mesure 4), déjà rencontrée notamment dans les sonates K. 239 et 376 :
Mesures 14 et suivantes on trouve les effets de trompette qui parsèment d'autres sonates, telles les K. 96 ou 358[3].
Premières mesures de la sonate en ré majeur K. 491, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 8 du volume XII de Venise (1756), copié pour Maria Barbara, et Parme XIV 8 ; les autres sources manuscrites sont Münster I 26 et Vienne C 21[4].
L'ensemble The Cambridge Buskers en a réalisé une transcription pour flûte à bec et accordéon (1985, DG) et Andreas Nebl l'interprète à l'accordéon (2021, Castigo Classic Recordings). La sonate est également très jouée par les guitaristes, en solo, en duo ou en quatuor, notamment par Alberto Mesirca (2007, Paladino Music) ; à deux guitaristes : par Julian Gray et Ronald Pearl (1995, Sono Luminus) et l'ensemble Siempre Nuevo (2013, ArcoDiva).
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates