La sonate K. 482, en fa majeur, notée Allegrissimo, est la sonate centrale d'un triptyque avec la sonate précédente dans le relatif mineur et la sonate suivante de même tonalité. Parmi les curiosités, figurent de petits croisements de mains en alternance dans les conclusions de chaque section[1]. Plusieurs éléments particuliers se rejoignent pour former un tout cohérent : tout d'abord, une figure non thématique saisissante dans la tonalité d'origine qui ouvre la sonate comme un lever de rideau, avec un arpège, suivi d'un court canon ; deuxièmement, l'utilisation de tierces en séquence tout au long de la pièce ; enfin, un traitement des cadences par Scarlatti, au moyen d'interférences chromatiques, comme Sutcliffe le dit, qui « semble réinventer la cadence »[2],[3] (voir également la seconde partie de la sonate K. 242 et la 495). À noter que mesure 90 se cachent des quintes parallèles entre les voix et même un triton au quatrième temps[2].
Premières mesures de la sonate en fa majeur K. 482, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 29 du volume XI (Ms. 9782) de Venise (1756), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme XIII 28 (Ms. A. G. 31418), Münster (D-MÜp) I 16 (Sant Hs 3964) et Vienne G 30 (VII 28011 G)[5] et Q 15114 (no 4)[6]. Une copie figure à la Morgan Library, manuscrit Cary 703 no 35[7],[8].
(it) Giorgio Pestelli, Le sonate di Domenico Scarlatti : proposta di un ordinamento chronologica, Turin, Giappichelli, coll. « Archeologia e storia dell'arte » (no 2), , iv-294 (OCLC313316263, BNF43197837)
(es) Celestino Yáñez Navarro (thèse), Nuevas aportaciones para el estudio de las sonatas de Domenico Scarlatti. Los manuscritos del Archivo de Música de las Catedrales de Zaragoza, Université autonome de Barcelone, (lire en ligne)
(en) Carlo Grante, « Domenico Scarlatti, intégrale des sonates pour clavier (vol. 5) », Music & Arts (CD-1294), 2017 (OCLC1079366528) .
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates