La sonate K. 469, en fa majeur, notée Allegro molto, forme un couple avec la sonate précédente. C'est une sorte de toccata dont l'ouverture est construite sur un matériau unique qui occupe ensuite la moitié de chaque partie. Dans les conclusions, les motifs changent d'articulation (comme dans les sonates K. 418, 230, 104, 84…)[1],[2]. C'est l'une des cinq sonates dans tout le corpus qui repose sur la séquence harmonique I–V–I qui, plus tard, dans la forme sonate, deviendra le fondement dramatique et le développement, passant du mineur au majeur et introduisant des figures en ostinato. Cette écriture fait de Scarlatti un pionnier de l'innovation du genre, comme le sera Liszt à son tour, comme précurseur de la musique pré-moderne[2].
Premières mesures de la sonate en fa majeur K. 469, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 16 du volume XI (Ms. 9782) de Venise (1756), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme XIII 16 (Ms. A. G. 31418), Münster I 4 (Sant Hs 3964) et Vienne C 4 (VII 28011 C) et G 10 (VII 28011 G)[3]. Une copie figure à la Morgan Library, manuscrit Cary 703 no 120[4],[5] et à Lisbonne, ms. FCR/194.1 (no 20)[6].
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates