La ravissante sonate K. 319 ainsi que la précédente (couplées dans tous les manuscrits sauf Madrid) sont les seules en fa dièse majeur[1]. Scarlatti use de la même ingénuité dans l'emploi de cette tonalité que Bach dans Le Clavier bien tempéré, avec un rythme de pastorale à , noté Allegro[2].
La pièce commence avec une gamme montante à la main droite (alors que la K. 318 la présentait descendante)[1] et se conclut gracieusement avec des arabesques de doubles croches[2]. Le compositeur semble moins intéressé par les difficultés digitales de la tonalité que par les diverses modulations possibles. Les armures changent et les enharmonies sont nombreuses[1].
Début de la sonate en fa dièse majeur K. 319, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Les manuscrits principaux sont le numéro 24 du volume VI (Ms. 9777) de Venise (1753), copié pour Maria Barbara, et Parme VIII 18 (Ms. A. G. 31413) ; les autres copies sont Münster III 34 (Sant Hs 3966), Vienne E 30 (VII 28011 E)[3] et le numéro 10 du manuscrit de Madrid (E-Mc, ms. 3-1408)[4].
(es) Laura Cuervo Calvo, « El manuscrito Ayerbe : una fuente española de las sonatas de Domenico Scarlatti de mediados del siglo XVIII », Ad Parnassum, Ut Orpheus Edizioni, vol. 13, no 25, , p. 1–26 (ISSN1722-3954, OCLC1006521868, lire en ligne).
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates