La sonate K. 296, en fa majeur, notée Andante, forme, avec le numéro suivant, le couple qui ouvre le dernier volume de Venise copié en 1753. Avec l'autre couple qui suit (K. 298 et 299), ces quatre sonates sont des chefs-d'œuvre et se rapprochent des sonates de la « période flamboyante »[1].
La sonate K. 296, la sonate la plus longue de toute la collection[2], est un mouvement lent lyrique, d'une grande variété et d'un grand intérêt : elle explore des tonalités éloignées (remarquables par leur audace, bien que chacune soit profondément logique)[3] avec une grande richesse de thèmes[1]. Elle attire l'attention de l'auditeur par le contraste entre son équilibre et son agitation, dégageant une sensation de sérénité bucolique, mêlée à une turbulence presque obsessionnelle en recherche d'un centre de gravité. Dans la seconde moitié, Scarlatti semble la pousser vers un point culminant qui n'arrive jamais[4].
Premières mesures de la sonate en fa majeur K. 296, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le premier numéro du volume VI (Ms. 9777) de Venise (1753), copié pour Maria Barbara ; l'autre est Parme VII 30 (Ms. A. G. 31412)[5].
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates