La sonate K. 233 en mi mineur, notée Allegro, forme une paire avec la sonate précédente[1] de même tonalité, avec un plan en mouvement lent, puis vif ; mais également au regard du trait qu'ils ont en commun, notamment une certaine mélancolie diffuse. Les secondes sont souvent utilisées et provoquent une instabilité tonale. Pestelli évoque l'influence de Frescobaldi dans son langage. De son côté, Malcolm Boyd remarque la grande inventivité rythmique, avec syncopes (mesures 7–8, 27–32…), hémioles (59–62) et passages en rythmes croisés dignes de Brahms (mesure 30) ; notant des phrases typiques des deux compositeurs cités[2],[3].
Premières mesures de la sonate en mi mineur K. 233, de Domenico Scarlatti.
Manuscrits
Le manuscrit principal est le numéro 28 du volume III (Ms. 9774) de Venise (1753), copié pour Maria Barbara ; les autres sont Parme V 18 (Ms. A. G. 31410), MünsterII 20 (Sant Hs 3965)[4] et Saragosse 50 (E-Zac, 99v-101r)[5].
(en) Carlo Grante, « Domenico Scarlatti, intégrale des sonates pour clavier (vol. 2) », Music & Arts (CD-1291), 2009 (OCLC840087257) .
(es) Celestino Yáñez Navarro (thèse), Nuevas aportaciones para el estudio de las sonatas de Domenico Scarlatti. Los manuscritos del Archivo de Música de las Catedrales de Zaragoza, Universitat Autònoma de Barcelona, (lire en ligne)
Les dates indiquées sont celles de l'édition des Essercizi et de la copie des volumes — et non la date de composition des œuvres.Les accolades figurent les paires ou les triptyques des manuscrits de Venise, Parme, Madrid et Saragosse, etc.Voir aussi : Concordances des catalogues et manuscrits des sonates