En plus de ses articles dans Attariq Al Jadid, Sofiène Chourabi ne cesse pas de critiquer le régime de Zine el-Abidine Ben Ali à travers ses blogs personnels et en devenant observateur pour la chaîne française France 24, qui diffuse ses vidéos et ses images sur la répression policière pendant la révolution de 2011[2],[3].
N'ayant pas perdu son réflexe d'opposant, Chourabi n'a en effet pas cessé de critiquer le gouvernement de la troïka, appelant à manifester contre lui quelques jours avant son arrestation[11]. Il est finalement condamné à verser une amende de 104 dinars[10].
Départ vers la Libye et disparition
Dans le cadre de son travail avec First TV, il décide en de partir avec le photographe Nadhir Guetari vers la Libye pour réaliser un reportage mais ils sont tous deux kidnappés par une milice près de la région d'Ajdabiya le . Depuis, leur sort reste inconnu[9].
Le , l'État islamique annonce avoir exécuté Chourabi et Guetari[12]. Cependant, le ministre tunisien de l'Intérieur, Mohamed Najem Gharsalli, affirme en avril que les deux hommes sont toujours en vie[13].
Le , le site libyen Bawabat Al Wassat annonce qu'une responsable du ministère libyen de la Justice a confirmé la mort d'une équipe de la chaîne Barqa TV et des deux journalistes tunisiens. Selon le même site, l'armée libyenne a arrêté cinq individus qui ont confirmé l'assassinat[14]. Le , une chaîne de télévision libyenne diffuse le témoignage d'un djihadiste capturé par l'armée libyenne dans lequel il confirme l'exécution des deux journalistes et précise que Chourabi a été égorgé et que Guetari a été tué par balle dans une forêt, après leur condamnation à mort par un tribunal de l'État Islamique à Derna[15].
Le , le site Kapitalis avance que les deux journalistes sont vivants et emprisonnés en Libye[16]. Le , la chaîne de télévision El Hiwar El Tounsi affirme que les deux journalistes sont en route pour la Tunisie en se basant sur des informations fournies par la mère de Nadhir Guetari[17].
Récompenses
Sofiène Chourabi reçoit en 2011 le prix international Omar-Ourtilane remis par le quotidien algérienEl Khabar[18],[19].
Références
↑ ab et c(ar) « متى يخرج سفيان الشورابي من متاهة «الربيع» الليبي؟ » [« Quand Sofiène Chourabi sortira-t-il du labyrinthe du « printemps » libyen ? »], Al-Akhbar, (lire en ligne, consulté le ).
↑(ar) « جائزة الشهيد عمر أورتيلان للصحفي التونسي سفيان الشورابي » [« Prix du martyr Omar Ortellan au journaliste tunisien Sofiène Chourabi »], El Khabar, (ISSN1111-0473).