La Société internationale de musique (aussi appelé SIM, allemand : Internationale Musikgesellschaft) est la première société savante de musicologie à l'échelle internationale. Elle a existé entre 1898 et 1914 et avait son siège à Berlin.
La Société internationale de musique a été créée en 1898 à l'initiative de Oskar Fleischer, musicologue allemand, pour promouvoir l'échange scientifique dans le domaine de la musicologie[1].
Alors que le siège de la société était en Allemagne, celle-ci fut dissoute lorsqu'en 1914 la Première Guerre mondiale éclatât.
En 1899, une section-hongroise fut créée. Elle était administrée, entre autres, par Guido Adler qui, la même année, initia la création du groupe local de Vienne qu'il dirigea dès sa création. Celui-ci fut plus tard, en 1905, dirigé par Erwin Luntz(d), puis, à partir de 1910 par Hugo Botstiber(en). Il y eut aussi l'ajout de groupes locaux à Budapest et Prague.
Durant les 15 années de vie de la société, environ 70 événements ont été organisés. Ce fut principalement des conférences, des soirées musicales ou des spectacles de musique ancienne. Les événements prenaient principalement place dans les locaux de l'Institut d'histoire de la musique de l'Université de Vienne. Les conférences portaient principalement sur les thématiques de l'histoire de la musique, la musicologie comparée, la facture instrumentale et l'éducation musicale. Beaucoup d'artistes diplômés de l'Institut d'histoire de la musique, anciens élèves d'Adler figuraient parmi les intervenants aux côtés de personnalités de la vie musicale viennoise, telles que : Max Graf, Joseph Gregor, Egon Wellesz[1].
Après sa dissolution, la Société française de musicologie sera fondée en 1917 par les anciens membres de la section française de la Société internationale de musique. Lionel de la Laurencie en sera le premier président.
Autres sections
En Belgique, en 1909, Edgar Tinel était le directeur de la section et Ernest Closson celui de la branche local à Bruxelle[9].
Au Danemark, lors du congrès de Vienne en 1909, Prof. DrAngul Hammerich, Dr William Behrend et S. Levyso représentaient le pays et la branche locale de Copenhague[9].
Publications
La Société a publié en diverses langues, notamment en allemand, français et en anglais.
Les publications de la Société internationale de musique[10], furent des recueils de conférences musicales, des œuvres musicologiques des universités allemandes, diverses anthologies[11], le Journal de la S.I.M, les Suppléments de la S.I.M[12] et les rapports des congrès de Bâle (1906)[13], Vienne (1909)[9] et Londres (1911).
Des revues et journaux furent également publiés dans les diverses branches internationales de la société.
Aller plus loin
Bibliographie
(en) Willi Apel, Harvard Dictionary of Music, (ISBN9780674375017), p. 199, 782
(en) Robert Orledge, Debussy and the Théâtre, Cambridge, (ISBN0-521-22807-7)
(en) Bruce Bohle, Oscar Thompson, The International Cyclopedia of Music and Musicians, vol. 1,
(en) Nazareth Serefian, Kommitas Vardapet, The Letters of Komitas Vardapet, Mosaic Press, (ISBN9781771613590)
↑ ab et cAustria) University of Connecticut Libraries, Haydn-zentenarfeier... III. Kongress der Internationalen musikgesellschaft, Wien, 25. bis 29. mai, 1909. Bericht vorgelegt vom Wiener kongressausschuss, Wien, Artaria & co.; Leipzig, Breitkopf & Haertel, (lire en ligne)
↑(de) International Musical Society, Bericht über den zweiten Kongress der Internationalen Musikgesellschaft zu Basel vom 25.-27. September 1906, Leipzig : Breitkopf & Härtel, (lire en ligne)