La société des fleurs de cerisier(桜会, Sakurakai?) est une société secrète ultranationaliste fondée par de jeunes officiers de l'armée impériale japonaise en , avec pour but de réorganiser l'État selon des lignes militaristestotalitaires, par l'intermédiaire d'un coup d'État si nécessaire. Le but avoué était la restauration de Shōwa qui replacerait l'empereur Hirohito à sa place légitime, libéré de la politique des partis et des « bureaucrates du mal » dans une nouvelle dictature militaire[1].
Le Sakurakai était dirigé par le lieutenant-colonelHashimoto Kingoro (1890-1957), qui deviendra chef de la section russe de l'état-major de l'armée impériale japonaise, et le capitaine Chō Isamu (1895-1945) avec le soutien de Sadao Araki (1877-1966). La société avait une dizaine de membres lors de sa fondation, des officiers supérieurs en service actif de l'état-major de l'armée, et a progressivement intégré des officiers de régiments et de compagnies, de sorte qu'il y avait 50 membres au mois de , et probablement plusieurs centaines au mois d'[2]. Un membre de premier plan fut Kuniaki Koiso, futur premier ministre du Japon.
« Le groupe désirait une réforme politique : l'élimination du système des partis par un coup d'État et l'établissement d'un nouveau cabinet basé sur le socialisme d'État, afin d'éliminer la corruption de la politique, de l'économie, et de la pensée du Japon[3]. »
Par deux fois en 1931 (l'incident de mars et l'incident des couleurs impériales), le Sakurakai et des factions civils ultranationalistes essayèrent de renverser le gouvernement. Après l'arrestation de ses dirigeants à la suite de l'incident des couleurs impériales, le Sakurakai fut dissous.
(en) Meirion Harries, Soldiers of the Sun : The Rise and Fall of the Imperial Japanese Army, New York, Random House; Reprint edition, , 1re éd., 569 p., poche (ISBN978-0-679-75303-2, LCCN91052684)