Au début des années 1980, Mooney conçoit un appareil léger pressurisé équipé d'un moteur à pistons de 360 ch, le Mooney 301, qui vola pour la première fois le . Quand Mooney est racheté par des français en 1985, des discussions s'engagent entre Mooney et le constructeur français Socata pour produire un appareil turbopropulsé dérivé du 301. En , la coentreprise TBM International voit le jour entre Mooney et l'Aérospatiale (la maison-mère de Socata) pour produire le TBM-700. Dans l'acronyme de la coentreprise, TB désigne Tarbes, la ville où est implanté Socata, et M désigne Mooney.
Le TBM-700 est plus lourd que le Mooney 301 mais développe deux fois plus de puissance. C'est le premier avion d'affaires monomoteur pressurisé à turbine (700 ch).
Une version DRI (détection, reconnaissance, identification), équipée d'une tourelle rétractable Agile de TOSA, a été certifiée par l'AESA le , après avoir été un sujet longtemps évoqué depuis les années 1990[3].
Avec une vitesse de croisière maximale de 300 nœuds, il est l'un des turbopropulseursmonomoteurs les plus rapides du marché — supplanté seulement par son propre successeur : le Socata TBM-850.
Le TBM 700 diffère de son successeur par deux caractéristiques principales :
Une avionique en instruments bord classique, alors que le TBM-850 est homologué d'emblée avec une planche de bord tout écranGarmin G1000. On note cependant que certains TBM-700 dûment modifiés chez le constructeur, Daher-Socata, à Tarbes, ont été équipés de cette même planche de bord tout écran[4]. Cette installation à rebours (rétrofit) est non conventionnelle, car le Garmin G1000 n'est pas destiné à être installé en seconde monte, mais uniquement sur des appareils neufs. La gamme Garmin comprend le modèle G900X pour cela. Cependant, les armées françaises, avec 26 TBM-700, constituent plus de 5 % de tous les TBM livrés, et l'importance du client a sans doute motivé ce traitement de faveur en contrat global, associé à la formation ad hoc du personnel navigant et d'entretien.
Au total, 324 TBM-700 ont été produits.
Opérateurs
L'avion est utilisé par des propriétaires privés, des compagnies aériennes charter et de location.
France 26 au total en 2012 et 2020 (23 ans de moyenne d'age a cette date)[5]
Armée de l'Air : 15 exemplaires (au ) d'un âge moyen de 18 ans à cette date dont l’entretien a coûté 3,3 millions d'euros en 2013[6]