O1C([C@H]2N(CCCC2)C(C([C@@]2([C@H](C)CC[C@H](C[C@@H](C(=CC=CC=C[C@H](C[C@H](C([C@@H]([C@@H](C(C)=C[C@H](C(C[C@H]1[C@H](C)C[C@@H]1C[C@H]([C@@H](CC1)O)OC)=O)C)O)OC)=O)C)C)C)OC)O2)O)=O)=O)=O PubChem, vue 3D
InChI :vue 3D InChI=1/C51H79NO13/c1-30-16-12-11-13-17-31(2)42(61-8)28-38-21-19-36(7)51(60,65-38)48(57)49(58)52-23-15-14-18-39(52)50(59)64-43(33(4)26-37-20-22-40(53)44(27-37)62-9)29-41(54)32(3)25-35(6)46(56)47(63-10)45(55)34(5)24-30/h11-13,16-17,25,30,32-34,36-40,42-44,46-47,53,56,60H,14-15,18-24,26-29H2,1-10H3/b13-11+,16-12+,31-17+,35-25+/t30-,32-,33-,34-,36-,37?,38+,39+,40-,42+,43+,44-,46-,47+,51-/m1/s1
Il a été isolé en 1975 par une équipe de chercheurs canadiens à partir d'une bactérie filamenteuse, Streptomyces hygroscopicus, provenant du sol de l'île de Pâques, laquelle est connue sous le nom de Rapa Nui en langue rapanui. La rapamycine a été considérée dans un premier temps comme un antibiotique de type macrolide[3]. Ses effets immunodépresseurs ont été décrits dès 1977[4].
Mécanisme d'action
Bien qu'il ait un nom similaire au tacrolimus, il n'agit pas de la même façon. Son mécanisme d'action est lié à l'inhibition de la protéine mTOR (mammalian Target Of Rapamycin ou encore : « cible de la rapamycine chez les mammifères »).
La molécule, introduite dans la nourriture, semble allonger significativement la durée de vie des souris. Selon une étude de David Harrison (Jackson Laboratory, Maine, États-Unis) et Randy Strong (université du Texas) publiée dans le journal Nature, la rapamycine serait ainsi le premier médicament capable d'allonger la durée de vie de mammifères[2].
Similaire au tacrolimus, l'absorption orale est avec faible biodisponibilité et grande variabilité inter-individuelle. Le sirolimus se rencontre dans le sang majoritairement lié aux érythrocytes. Sa grande liposolubilité lui confère des propriétés de fixation aux tissus ainsi que la possibilité de passer la barrière hémato-encéphalique ainsi que la barrière placentaire. Il peut être excrété dans le lait maternel.
Effets indésirables
Les effets indésirables du sirolimus sont variés[6] :
Outre son action en tant qu'immunosuppresseur, le sirolimus est utilisé dans certains stents actifs, dispositif métallique implanté dans des artères lors d'une angioplastie pour empêcher le resserrement (resténose) de celles-ci : il en imbibe les mailles métalliques du « ressort » diminuant ainsi fortement la prolifération cellulaire qui est responsable de cette resténose.
Un dérivé du sirolimus, l'évérolimus, a été étudié dans la prévention de la maladie coronarienne du greffon cardiaque qui touche 50 % des greffés cardiaques dans les cinq ans qui suivent la transplantation et première cause de décès après la première année suivant la greffe : le dérivé du sirolimus a montré sa supériorité par rapport à l'azathioprine notamment[9].
Il est également utilisé dans le traitement de certains hémangiomes
Recherche
Trois études américaines citées par la revue Nature[2] ont montré une augmentation de l'espérance de vie chez les souris, en particulier celles âgées, mais au détriment du système immunitaire. Elle est en cours d'études chez le chien[10].
Dans une étude de 2018, la rapamycine a donné des résultats intéressants sur la prévention de la presbyacousie (perte auditive liée à l'âge) en diminuant la perte des cellules ciliées externes chez les souris[13].
↑(en) Morelon E, Mamzer-Bruneel MF, Peraldi MN, Kreis H. « Sirolimus: a new promising immunosuppressive drug. Towards a rationale for its use in renal transplantation » Nephrol Dial Transplant. 2001;16:18-20.
↑(en) Buhaescu I, Izzedine H, Covic A, « Sirolimus challenging current perspectives », Ther Drug Monit, no 28, , p. 577-84. (PMID17038868, résumé)
↑(en) Cravedi P, Ruggenenti P, Remuzzi G, « Sirolimus to replace calcineurin inhibitors? Too early yet », Lancet, no 373, , p. 1235-6. (PMID19362662, lire en ligne)
↑(en) Bissler JJ, McCormack FX, Young LR, Elwing JM, Chuck G, Leonard JM, Schmithorst VJ, Laor T, Brody AS, Bean J, Salisbury S, Franz DN, « Sirolimus for angiomyolipoma in tuberous sclerosis complex or lymphangioleiomyomatosis », N Engl J Med, vol. 358, no 2, , p. 140-51. (PMID18184959, PMCIDPMC3398441, DOI10.1056/NEJMoa063564, lire en ligne [html])modifier.
↑(en) Howard J Eisen, Tuzcu EM, Dorent R, Bernhardt P et al.; RAD B253 Study Group, « Everolimus for the prevention of allograft rejection and vasculopathy in cardiac-transplant recipients », N Engl J Med, vol. 349, no 9, , p. 847-58. (PMID12944570, DOI10.1056/NEJMoa022171, lire en ligne [html])modifier.