Il naît dans le but d'écraser la Federación Universitaria Escolar (FUE, « Fédération universitaire scolaire ») alors majoritaire et d'introduire la propagande phalangiste dans les milieux universitaires.
À la fin de la Guerre civile en 1939 il est proclamé seule organisation étudiante licite par le régime franquiste. Bien que tous les étudiants soient formellement obligés d'en être membres, il ne réussit cependant jamais à s'implanter de façon notable dans les universités du pays et, vers le milieu des années 1960, les étudiants démocrates commencent à s'organiser de façon autonome dans des organisations clandestines, notamment en Catalogne[1]. En 1965, il est pratiquement démantelé par le régime à la suite de son infiltration par un groupe clandestin anti-franquiste, la Fédération démocratique universitaire espagnole, qui avait réussi à obtenir des représentants dans la plupart des conseils d’université[2].
Il disparaît alors de la vie universitaire et est réorganisé en 1977 au sein du parti phalangiste. Les scissions postérieures donnent lieu à divers regroupement qui se revendiquent encore du syndicat historique.
Francisco Campuzano, La transition espagnole : entre réforme et rupture (1975-1986), Paris, PUF, , 1re éd., 180 p. (ISBN978-2-13-059119-1)
Miguel Ángel Ruiz Carnicer, El SEU 1939-1965. La socialización política de la juventud universitaria en el franquismo, Siglo XXI, Madrid, 1996 (ISBN84-323-0924-9)
Jordi Casassas et Carles Santacana (trad. de l'espagnol par Paul Aubert), Le Nationalisme catalan, Paris, Ellipses, coll. « Les essentiels de civilisation espagnole », , 207 p. (ISBN2-7298-0786-1)