Sinaia, à 45 km au sud de Brașov et à 63 km au nord-ouest de Ploiești (le chef-lieu du județ), lieu de villégiature réputé, a accueilli à la suite de la famille royale les plus illustres personnalités du pays.
Distante de 142 km de Bucarest, Sinaia est souvent surnommée la perle des Carpates pour les beautés naturelles qui l'entourent.
La température moyenne y est de 8 °C (janvier : −4 °C, juin : 15 °C). Il tombe en moyenne 900 mm de pluie par an (étés assez pluvieux). La neige y est présente en général de novembre à avril.
Histoire
La première mention écrite de la localité date de 1581 quand est signalé la présence de l'ermitage Saint-Nicolas. À partir de 1690, le prince Mihail Cantacuzino fait construire un monastère nommé Sinaia d'après le mont Sinaï, en Égypte où il a effectué un pèlerinage à titre de remerciement d'avoir échappé à une tentative d'assassinat dans la région de la Prahova[1]. La fondation du monastère a lieu en 1695.
C'est à la fin du XIXe siècle que Sinaia prend réellement son essor, lorsque le roi Carol Ier y fait édifier un château de plaisance, le château de Peleș, qu'il consacre résidence royale estivale et lorsqu'en 1880, Sinaia obtient le statut de ville. De nombreuses résidences y sont édifiées, dont le château de Pelișor pour le prince héritier Ferdinand et son épouse Mary, un casino, une gare sur la toute nouvelle ligne de chemin de fer.
Après la prise du pouvoir par les communistes et le départ en exil du roi Mihai Ier, le château royal et ses dépendances deviennent propriété de l'État et sont réservés aux dignitaires du nouveau régime. À la suite de la révolution roumaine de 1989, le château de Peleș, devenu musée et redevenu propriété de l'ancien roi est accessible au public.
Politique
Le Conseil municipal de Sinaia compte dix-sept sièges de conseillers municipaux. À l'issue des élections municipales de , Vlad-Gheorghe Oprea (PNL) a été réélu, avec 64 % de voix, maire de la commune, mandat qu'il occupe depuis 2008.
Lors du recensement de 2011, 93,02 % des habitants de Sinai déclarent être Roumains, 1,23 % être Roms (1,07 %), 0,69 % être d'une autre ethnie, alors que 5,04 % refuse de répondre à cette question[3].
Lors de ce même recensement, 91,68 % de la population déclare être de confession chrétienne orthodoxe, 1,47 % de confession catholique romaine, 1,71 % d'une autre confession, alors que 5,12 % de la population refuse de répondre à cette question[4].
Économie
L'économie[5] de la commune repose notamment sur le tourisme (une petite station de ski y a été développée avec une capacité d'hébergement d'environ 4 300 lits en 2011), sur le thermalisme et sur l'activité forestière.
Par ailleurs, l'activité industrielle est assurée par une usine de fabrication de pièces de moteurs qui compte 1 800 salariés et par l'usine SC Salsi SA, spécialisée dans la charcuterie.
Communications
Routes
Sinaia est située sur la route nationale DN1 (route européenne 60) Bucarest-Ploiești-Brașov et constitue le point de départ de la route nationale DN71 qui rallie Târgoviște, en traversant les monts Bucegi.
Voies ferrées
La ville est desservie par la ligne no 300 Bucarest-Ploiești-Brașov des Chemins de fer roumains.
Le château de Peleș, l'ancienne résidence royale édifiée de 1875 à 1883 pour le roi Carol Ier de Roumanie, d'une valeur inestimable, représente la plus grande attraction touristique de la région.
Le château de Pelișor qui se trouve tout près de là, bâti de 1875 à 1902 pour le prince héritier Ferdinand.
La villa Luminiș, (1923-1926), lieu de villégiature de Georges Enesco, compositeur.
Le casino, de 1912.
La gare royale, de 1913, halte sur la ligne de l'Orient-Express, où fut assassiné en 1933, le Premier ministre roumain, Ion Duca par les légionnaires fascistes de la Garde de fer.