Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Née en Argentine en 1903, au 550 de la rue Viamonte à Buenos Aires, Silvina Ocampo est la cadette d'une famille de six sœurs et un demi-frère.
Ses parents, Manuel Ocampo et Ramona Aguirre, issus tous les deux de familles aisées de l’élitearistocratique argentine, lui offrent à l’adolescence la possibilité de poursuivre ses études à Paris. Elle accepte l’offre avec joie et entreprend de suivre des cours de dessin et de peinture sous la tutelle de Giorgio De Chirico et de Fernand Léger, artistes déjà réputés. C'est par la découverte de ce nouveau monde artistique qu'elle compose ses premiers essaislittéraires.
Lorsque celle-ci termine ses études, sa sœur aînée, Victoria, femme influente et éditrice de la revue Sur, l’invite à écrire pour elle. Ainsi, pendant environ vingt-cinq ans, elle écrit pour ce magazine des articles, poèmes et nouvelles. C’est par l’entremise de Sur qu'elle se fait connaître auprès des écrivains qui deviendront plus tard célèbres, tel Jorge Luis Borges. C’est en compagnie de ce dernier qu’elle rencontre, à l’âge de 28 ans, l’homme de sa vie, Adolfo Bioy Casares, autre écrivain argentin, qu’elle épouse en 1940, et avec qui elle aura une fille, Marta.
En comparaison de ses collègues et de ses amis, Silvina Ocampo est une femme réservée qui, malgré son succès, refuse de se « médiatiser ». Sa notoriété est ainsi longtemps demeurée dans l’ombre de celles de ses acolytes. Malgré cela, elle collabore avec Borges et Casarès à deux anthologies de la littérature fantastique de l'époque, Antología de la literatura fantástica, en 1940, et Antologìa poética argentina, en 1941.
Ses domaines de prédilection restent, malgré la parution de ces deux anthologies, la poésie et l’écriture de nouvelles.
Dans sa carrière d’écrivaine, elle publie sept recueils de nouvelles entre 1937 et 1988 et traduit une bonne vingtaine d’œuvres de ses auteurs favoris, tel Edgar Allan Poe. On compte parmi ses ouvrages les plus marquants Los que aman odian (roman policier, écrit en collaboration avec Adolfo Bioy Casares) en 1946, Autobiografía de Irene (recueil de nouvelles) en 1948, Los nombres (poèmes) en 1953 et La furia y otros cuentos (recueil de nouvelles) en 1959.
Faits divers de la Terre et du Ciel (en espagnol : El Destino en la ventanas), trad. de Françoise Rosset, préface de Jorge Luis Borges, introduction d'Italo Calvino, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Du monde entier », 1974, 280 p. (ISBN2-07-028917-6) ; réunit vingt-cinq nouvelles tirées de trois recueils différents :
Autobiografía de Irene (contes), Buenos Aires, Sur, 1948
La furia (contes fantastiques), Buenos Aires, Sur, 1959. Réédition, Orión, 1976
Las invitadas (contes), Buenos Aires, Losada, 1961. Réédition, Orión, 1979
Ceux qui aiment haïssent, avec Adolfo Bioy Casares, [« Los que aman, odian »], trad. de André Gabastou, Paris, Éditions Christian Bourgois, coll. « Du monde entier », 1989, 148 p. (ISBN2-267-00629-4)
La Tour sans fin, [« La torre sin fin »], trad. de Pierre Frémont, Toulouse, France, Éditions Milan, coll. « Zanzibar », 1992, 84 p. (ISBN2-86726-835-4)
Mémoires secrètes d'une poupée, [« Y así sucesivamente »], trad. de Françoise Rosset, Paris, Éditions Gallimard, coll. « L'Imaginaire », 2012, 248 p. (ISBN978-2-07-013859-3)
La Promesse, trad. d'Anne Picard, avant-propos d'Ernesto Montequin, éditions Des femmes-Antoinette Fouque, 2017
La Promesse (audiolivre), texte lu par Florence Delay, trad. d'Anne Picard, Bibliothèque des voix, éditions Des femmes-Antoinette Fouque, 2018
Sentinelles de la nuit, trad. d'Anne Picard, avant-propos d'Ernesto Montequin, éditions Des femmes-Antoinette Fouque, 2018
Inventions du souvenir, trad. d'Anne Picard, éd. d'Ernesto Montequin, éditions Des femmes-Antoinette Fouque, 2021
Les Répétitions et autres nouvelles inédites, trad. d'Anne Picard, éditions Des femmes-Antoinette Fouque, 2023.