Sig Ruman

Sig Ruman
Dans Grand Hotel (1930), aux côtés d'Hortense Alden (1902-1978).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 82 ans)
JulianVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Julian Cemetery (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Autres informations
Conflit
Aux côtés de George Cooper et Peter Lorre dans L’Énigmatique M. Moto (1937)

Sig Ruman est un acteur germano-américain, né le à Hambourg et mort le à Julian (comté de San Diego, Californie). À Hollywood, il s'était fait une sorte de spécialité des rôles d'Allemands antipathiques[1].

Biographie

Il étudia l’électrotechnique, mais se détourna de cette spécialité pour se produire comme acteur de music-hall[2]. Il servit dans l'armée allemande pendant la Grande guerre[3]. Il reprit sa carrière artistique mais, faute de travail[4], émigra aux États-Unis en 1924. Il se lia d'amitié avec le dramaturge George S. Kaufman et le critique de théâtre Alexander Woollcott, et remporta de nombreux succès à Broadway.

Ruman faits ses débuts à l'écran avec Lucky Boy[1] (1929). Remarqué des Marx Brothers, on le voit apparaître successivement dans Une nuit à l'opéra , Un jour aux courses et Une nuit à Casablanca. Son accent allemand et sa haute taille lui valent une multitude de rôles de méchants dans les thrillers et les films de guerre des années 1940 ; mais Ernst Lubitsch, autre compatriote émigré, lui propose des rôles plus légers : ainsi dans Ninotchka (1939) (où il interprète un bureaucrate soviétique) et Jeux dangereux (1942). Il interprète aussi le rôle du Pr. Herman von Reiter dans Shining Victory (1941), adaptation d'une pièce d'A. J. Cronin. Ruman jouera très souvent des rôles d'Allemands collet monté dans les films de Billy Wilder : La Valse de l'empereur (1948), Stalag 17 (1953), Un, deux, trois (1961) et La Grande Combine (1966).

Vers 1936, il anglicise son nom d'artiste de Siegfried Ruman en Sig Ruman, compte-tenu de la montée de la germanophobie à Hollywood.

Malgré une santé chancelante, Ruman continue de se produire tout au long des années 1950 et 1960 dans une série de films, et est fréquemment invité sur les plateaux de télévision.

Il succombe le à un infarctus, juste devant sa maison de Julian (Californie), laissant veuve sa femme Else, en charge d'une fille, Senta[5].

Filmographie partielle

Notes et références

  1. a et b Cf. (en) Thomas S. Hischak, The Oxford Companion to the American Musical : Theatre, Film, and Television, Oxford, Oxford University Press, USA, , 923 p. (ISBN 978-0-19-533533-0, lire en ligne), p. 650
  2. Cf. Neuer Theater Almanach: Theatergeschichtliches Jahr und Adressen-Buch (1913), p. 524
  3. Petitions for Naturalization From the U.S. District Court for the Southern District of New York, 1897-1944. NARA Microfilm Publication M1972, 1457 rolls. Records of District Courts of the United States, Record Group 21.
  4. Cf. Deutsches Bühnen-Jahrbuch: Theatergeschichtliches Jahr- und Adressenbuch, 1920, p. 255
  5. (en) John Willis, Screen World 1968, Biblo & Tannen Publishers, , 256 p. (ISBN 978-0-8196-0309-8, lire en ligne), p. 230

Liens externes