Les Shilluks (environ 330 000 individus) représentent un tiers de la population totale de l'État fédéré du Nil Supérieur, une subdivision administrative de la république de Soudan du Sud. L'État du Nil Supérieur (77 773 km2 et 964 354 habitants en 2008) est située de part et d'autre du Nil Blanc depuis la ville de Malakal au sud, jusqu'à la ville de Renk au nord.
La majeure partie de la population Shilluk est installée sur la rive gauche, dans les comtés de Manyo, Fachoda, Malakal et Panyikang. Les activités économiques sont l'agriculture, la pêche et l'exportation de gomme arabique.
Le Comté de Manyo (nord) est peuplé par 38 010 habitants. Les Shilluks constituent la majeure partie de la population du comté mais l'on rencontre aussi des tribus arabes (originaires du Kordofan), des Nuer et des Dinka.
Le Comté de Fachoda (centre) est peuplé par 36 518 habitants, majoritairement des Shilluks (minorités: Nuer, Dinka et tribus arabes).
Le Comté de Malakal (sud et rive droite) a une superficie de 737 km2 et est peuplé par 126 483 habitants. Malakal (rive droite) est la capitale politique et commerciale de l'État.
Le Comté de Panyikang (extrême sud) a une superficie de 5 107 km2 et est peuplé par 45 427 habitants dont 95 % de Shilluk et 2 % de Nuer (3 % autres).
Rive droite, les Shilluks sont très minoritaires, ils ne constituent que 20 % de la population du Comté de Renk (environ 27 500 personnes) et 3 % de la population du Comté de Melut (moins de 1 500 personnes)[3].
Ce sont avant tout des pêcheurs sédentaires, mais ils pratiquent également l'élevage.
Les Shilluk pratiquent la scarification rituelle consistant à enfoncer un petit crochet sur le front imprégné d'une substance favorisant l'inflammation et la création de protubérances sur tout le front[réf. nécessaire].
(en) David Graeber, The Divine Kingship of the Shilluk, 2010
(de) Wilhelm Hofmayr, Die Schilluk : Geschichte, religion und leben eines Niloten-stammes / Nach P. Banholzers F.S.C. und eigenen aufzeichnungen dargestellt von Wilhelm Hofmayr, Administration des Anthropos, St. Gabriel, Mödling bei Wien, 1925, 521 p.
(en) A. Arens, « The Divine kinship of the Shilluk: A Contemporary Reevaluation », in Ethnos, no 44, 1979, p. 167-181
(en) James Dempsey, Mission on the Nile. An account of the author's experiences as a missionary with the Shilluk people in the Upper Sudan, Burns & Oates, Londres, 1955, 247 p.
(en) John Warner Frost, A history of the Shilluk of the southern Sudan, University of California, Santa Barbara, 1974 (thèse)
(en) Patricia Mercer, « Shilluk trade and politics from mid seventeenth century to 1861 », in Journal of Africa History, X11, 3, 1971, p. 407-416
(en) B. Schnepel, « Continuity Despite and Through Death : Regicide and Royal Shrines among the Shilluk of Southern Sudan », in Africa, 1991, vol. 61, no 1, p. 40-70
(en) W. P. G. Thompson, « Further Notes on the Death of a Reth of the Shilluk », in Sudan Notes and Records, 1945, Vol. XXIX, part 11
(en) L. L. Wall, « Anuak Politics, Ecology, and the Origins of Shilluk Kingship », in Ethnology, 1976, vol. 15, no 2, p. 151-162
(en) Diedrich Westermann, The Shilluk people : their language and folklore, Negro Universities Press, Westport, Conn., 1970 (1re éd. 1912), 312 p. (ISBN0-8371-3791-8)
(fr) R. Godfrey Lienhardt, « Peuples nilotiques. Dinka, Anuak, Shilluk. Mythes d’harmonie cosmique et sociale » in Yves Bonnefoy (dir.), Dictionnaire des mythologies et des religions des sociétés traditionnelles et du monde antique, Flammarion, Paris, 1981, 2 vol. (ISBN2080109456)
Documentaires
(en) André Singer, Disappearing world: The Shilluk, 1976, 52 min.
(en) Étienne Verhaegen, The Seven Cows of the Shilluk King, 1978, 52 min. Extrait (8 min)