She Loves Control

She Loves Control est une œuvre multimédia de l’artiste et psychanalyste Franck Ancel constituée d'un multiple au néon, un livre numérique, une série de badges, un catalogue numérique et un t-shirt.

Création

L’œuvre en néon a été créé en date du , pour le centenaire de la naissance de William S. Burroughs et proposée aux 23 FRAC, Fonds régional d'art contemporain en France, sous forme de 23 propositions d’un multiple, bleu, blanc et rouge, par 23 lettres postales aux 23 fonds d’acquisition. Cette œuvre s’inscrit dans le catalogue d’œuvres au néon de Franck Ancel, au nombre de sept pièces originales produites, réalisée en majorité à l'atelier Vito[1], depuis le centenaire de la création de cette technique en 2010.

Pour le lancement de son pamphlet She Loves Control, mis en page par Nancy Dorking et publié sur Google Play par les éditeurs EBK[2], Franck Ancel distribue gratuitement 230 badges She Loves Control à l’occasion du vernissage du Salon du Livre de Paris, le , pour sensibiliser à la culture numérique. Un article a été publié sous ce titre dans la revue électronique du centre d’art numérique Le Cube[3] en France.

Du 3 au , l’œuvre She Loves Control a été exposée à la Friche Belle de Mai à Marseille avec un entretien sur Radio Grenouille[4] dans le cadre du centenaire William S. Burroughs. À cette occasion l’universitaire Clémentine Hougue[5] a écrit un texte sur les liens entre She Loves Control et l’auteur de La révolution électronique William S. Burroughs qui influença Joy Division. Franck Ancel a donné une conférence She Loves Control à l’École supérieure d'art d'Aix-en-Provence le pour expliquer la dimension virale de ce projet à l’invitation de Colette Tron qui fut à l’initiative de ces trois rendez-vous.

Postérité

À la suite de sa publication le sur le blogue Visual Poetry via le Tumblr de Franck Ancel, l’œuvre She Loves Control se propage comme un virus sur toute la planète de blog en blog jusque sur le compte Instagram de The Academy New York[6] ; à chaque fois le nom de Franck Ancel est associé avec l’œuvre She Loves Control sur des milliers de sites sur Internet[7]. Puis Franck Ancel a décidé de supprimer sa publication sur son Tumblr.

L’œuvre She Loves Control est évoquée par Franck Ancel dans l’émission L'atelier du son de Thomas Baumgartner sur France Culture[8] le . À l’occasion de l’accrochage du néon dans la librairie-galerie Mona Lisait à Paris, un vernissage She Loves Control a été organisé le avec 23 performances[9] faisant suite à la présentation du livre de Clémentine Hougue Le cut-up de William S. Burroughs – Histoire d’une révolution du langage[10]. Un catalogue numérique gratuit She loves Control a été édité par Books Factory à cette occasion et il est toujours téléchargeable en ligne[11].

Lors de la première vente-exposition aux enchères[12] Mouvement Art Technologie,  MAT#1, imaginée par Franck Ancel, She Loves Control a été exposée et mise en vente au 19 Côté Cour[13] à Paris le week-end du . L’un des 23 exemplaires du néon She Loves Control en version bleu, blanc et rouge fait partie d’une collection privée à Paris depuis .

Le , la chanteuse Camila Cabello publie une image du néon She Loves Control sur ses comptes personnels Twitter et Instagram sans mentionner l’artiste Franck Ancel[14]. La communication virale est de nouveau instantanée jusqu’à la publication de son premier album solo dont She Loves Control est la chanson phare. Dans un entretien du , le journaliste Nick Levine, pour le NME en Angleterre, demande « For lots of your fans, She Loves Control is probably the album’s standout song. Where did the idea come from? I think She Loves Control is such a genius title for a pop song. » Camila Cabello répond « Me too! Me. Too. I really, really wanted to make a song called She Loves Control[15]

On a pu voir aussi le , vers la 45e minute, le néon She Loves Control de Franck Ancel apparaître dans l’émission Stupéfiant! Intégrale : l'art de la comédie sur France Télévision[16].

Pour les 40 ans du lancement de l'album Unknown Pleasures[17] de Joy Division, Franck Ancel produit 40 t-shirts She loves Control, au prix de 20 euros l'unité. Le design est réalisé avec la complicité graphique de Léoma Blanc de chez Kalaïd studio à partir du rythme cardiaque de Franck Ancel, et de chez Fair Fibers pour la fabrication, à l'occasion de la cinquième édition des Multiple Art Days[18] à Paris en 2019.

Notes et références

  1. « Vito Enseignes : fabrication artisanale d'enseignes néon - Paris », sur www.vitoenseignes.com (consulté le )
  2. She loves control (ISBN 9782954884707, lire en ligne)
  3. « she loves control - Le Cube », sur Le Cube (consulté le )
  4. Cut up – Autour de William Burroughs (lire en ligne)
  5. Clémentine Hougue, « Un texte sur l'oeuvre en néon de Franck Ancel, She Loves Control », academia,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. « The Academy New York sur Instagram : © Franck Ancel », sur Instagram (consulté le )
  7. (en) « Visual-Poetry — »she loves control« by franck ancel ... », sur Visual-Poetry (consulté le )
  8. « Franck Ancel + Le Cacao qui tue », France Culture,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. Jérome Depys, Mothi Limbu, « Anna Byskov - Documents d'artistes PACA », sur www.documentsdartistes.org (consulté le )
  10. « Clémentine Hougue : Le cut-up de William S. Burroughs – Les presses du réel (livre) », sur www.lespressesdureel.com (consulté le )
  11. « She Loves Control », Issuu,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Mouvement Art Technologie – MAT#1 - gravitons = plateforme d'édition contemporaine », gravitons = plateforme d'édition contemporaine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  13. (en-US) « MAT #1: Back to the Future », ArtPremium,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. (en) « She Loves Control », Camila Cabello Wiki,‎ (lire en ligne, consulté le )
  15. (en-US) « Camila Cabello on solo success, chasing a buzz & Fifth Harmony | The Big Interview », NME,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. « Stupéfiant! Intégrale : l'art de la comédie », (consulté le )
  17. « The Illusion Vanishes », Joy Division's Unknown Pleasures,‎ (DOI 10.5040/9781501397028.ch-002, lire en ligne, consulté le )
  18. « MAD », sur MAD (consulté le )

Bibliographie

  • William S. Burroughs, Révolution électronique (1970), trad. Jean Chopin, Allia, 2017, 64 pages. (ISBN 979-10-304-0703-7)
  • Clémentine Hougue, Le cut-up de William S. Burroughs. Histoire d’une révolution du langage, Presses du réel, 2014, coll. L’Écart Absolu, 416 pages. (ISBN 978-2-84066-711-7)
  • Daniel Morgenthaler, « Wir müssen den kreativen Akt neu denken », interview de Franck Ancel, Baz-Kulturmagazin, , p. 1, 4-5. Disponible en ligne [1]
  • Pauline Picot, Ian suivi de Ariculations, préface de Erik Fitoussi, Ed. Quartett, 2014, 91 pages.
  • Revue Nada no 19, 2015. Disponible en ligne

Articles connexes

Liens externes